Alimentation 27 août 2014

Du sirop pour remplir 11 piscines olympiques

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Le nouvel entrepôt-usine abritant la réserve mondiale de sirop d’érable à Laurierville est si vaste qu’il pourra recevoir le contenu de 11 piscines olympiques.

Vendredi dernier, la Fédération des producteurs acéricoles a officiellement inauguré les lieux en présence du ministre de l’Agriculture du Québec, François Gendron. Celui-ci dit attendre une proposition de La Financière agricole pour soutenir financièrement les 60 millions de livres de sirop de la réserve.

« C’est une grande fierté de voir où les producteurs acéricoles sont rendus aujourd’hui », a déclaré le président de la Fédération, Serge Beaulieu. Ce dernier a notamment rappelé « l’électrochoc » provoqué par la récolte de l’an 2000 où 20 millions de livres en surplus avaient entraîné l’effondrement des prix à 0,80 $/lb. La constitution de la réserve, souligne-t-il, permet de stabiliser les prix en garantissant un approvisionnement des marchés dans l’éventualité de faibles récoltes.

« Le tour de force des producteurs, a-t-il ajouté, c’est d’avoir réussi à réduire de 40 à 20 cents/livre les coûts du conditionnement du sirop en l’espace de 14 ans. Cet entrepôt-usine est le fleuron de nos réalisations collectives. »

L’entrepôt de 235 000 pi2 a été aménagé dans une ancienne usine de fabrication de meubles à la suite d’un investissement de plus de 4 M$, dont 360 000 $ ont été assumés par Québec. Le nouveau bâtiment pourra recevoir jusqu’à 80 millions de livres de sirop, ce qui représente environ 190 000 barils de 32 gallons. Alignés, ces barils s’étendraient sur 145 kilomètres, soit la distance entre Montréal et Sherbrooke. La Fédération tente depuis quelques années d’obtenir la participation de Québec et d’Ottawa afin de financer cet inventaire.

Le ministre de l’Agriculture, François Gendron, explique qu’une « hésitation » sur la manière de financer cet investissement retarde l’implication de son gouvernement, le ministère des Finances différant d’opinion.

« Il y a de bonnes chances que la Financière agricole soit capable de jouer le même rôle d’accompagnement. J’ai demandé une analyse et j’attends une proposition de la Financière. Est-ce légitime pour la Fédération de porter cette demande auprès des deux paliers de gouvernement? Oui, compte tenu de l’impact et de l’importance de cette production pour l’économie québécoise et canadienne. »