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Le Réseau laitier canadien vient de publier ses évaluations génétiques du mois d’août, avec en primeur le nouvel indice Pro$, mais ce qui attire l’œil, c’est le succès des fermes québécoises.
Parmi les 10 meilleurs troupeaux Holstein au Canada, 6 sont du Québec selon l’indice de performance à vie (IPV). Et dans les 100 meilleurs troupeaux canadiens de vaches Holstein évalués d’après l’indice Pro$, 68 proviennent du Québec. Le tout premier rang est occupé par la Ferme Maryclerc, en Chaudière-Appalaches, dont les 37 vaches ont eu les résultats suivants : 2622 d’IPV, 1324 de Pro$, 973 kg de lait, 56 kg de gras et 42 kg de protéines.
« On est content! On voit que le travail qu’on fait donne des résultats », indique Marie-Christine Leclerc, copropriétaire de la ferme laitière avec sa sœur et ses parents. Il faut dire que l’entreprise est habituée à ce genre d’honneur; son troupeau figure souvent parmi les trois premiers au Canada. N’empêche, cette fois, un certain suspense régnait, car non seulement la formule de l’IPV changeait, mais un tout nouvel indice était introduit, le Pro$.
Un nouveau système de classement
L’IPV a été reformulé avec une pondération différente, allouant 40 % à la production, 40 % à la durabilité et 20 % à la santé et à la fertilité. Auparavant, ces pourcentages étaient respectivement de 51 %, 34 % et 15 %. Quant à l’indice Pro$, il vise, comme son nom l’indique, à donner une dimension économique aux animaux. Basé sur les profits générés par la bête jusqu’à l’âge de six ans, l’indice est exprimé en dollars. Par exemple, la Ferme Maryclerc a un indice Pro$ de 1 324 $, ce qui signifie que ses vaches permettent d’accumuler, en six ans, en moyenne, un profit de 1 324 $ supérieur à la moyenne des vaches Holstein.
Certains troupeaux classés dans les 10 premiers selon l’indice IPV ne se retrouvent pas dans le palmarès de l’indice Pro$. Pourquoi? « La moyenne d’âge des animaux dans un troupeau peut influencer son IPV, puisqu’en règle générale, les plus jeunes ont des indices génétiques plus élevés que les plus âgés. Mais parfois, les vaches plus jeunes ne sont pas celles qui produisent le plus, ce qui peut expliquer la différence dans l’indice Pro$ », explique Valérie Tremblay, directrice générale d’Holstein Québec. Elle apporte toutefois cette précision : « Ça ne veut pas dire que les animaux plus jeunes influencent négativement le Pro$, puisque les résultats de cet indice sont basés sur la valeur génétique des parents, de la progéniture et de la propre performance de l’animal. »
Pour Marie-Christine Leclerc, le nouvel indice Pro$ se révèle important et influencera la stratégie de l’entreprise. « Le nouvel IPV est davantage axé sur les acheteurs de haute génétique, tandis que le Pro$ vise la majorité des producteurs de lait qui veulent avoir des vaches parmi les plus rentables. On essaie d’avoir des vaches qui se démarquent dans chaque indice pour rencontrer le plus d’acheteurs possible », résume l’éleveuse.