Actualités 11 août 2015

La Mauricie : future mecque des champignons sauvages

Les communiqués de presse déferlent l’un après l’autre à la Filière mycologique de la Mauricie, qui montre ainsi sa volonté de devenir le pôle des champignons sauvages au Québec.

Au début de juin, la Filière annonçait l’émergence d’une technique révolutionnaire permettant de déceler la présence de champignons comestibles en sols forestiers.

Début juillet, au cours d’une autre conférence, elle procédait au lancement officiel du guide Champignons comestibles de la Mauricie – Habitats. Cet ouvrage est décrit comme un livre « intelligent ». Le lecteur peut balayer le code QR du champignon qui lui plaît avec son téléphone et avoir ainsi accès à une banque imposante de photos et de renseignements supplémentaires.

Le tourisme mycologique

La Filière mycologique de la Mauricie a également mis en ligne son site Internet, mycomauricie.com. « Notre site est l’un des plus complets du Canada en ce qui a trait aux champignons forestiers comestibles. Il comprend de nombreuses clés d’identification et, si les gens demeurent suspicieux, ils peuvent prendre des photos de leurs champignons et les envoyer à nos experts », indique Patrick Lupien, coordonnateur de la Filière.

Une section est dédiée au mycotourisme.  Il s’agit d’une tendance en Europe : les gens se font guider en forêt pour la cueillette de champignons, après quoi un aubergiste les amène en cuisine pour leur apprendre des techniques culinaires mettant leur récolte à l’honneur. « En Espagne, la cueillette de champignons sauvages et le mycotourisme représentent une filière de 65 millions d’euros. Ici, le potentiel est immense. Nous sommes situés à une heure et demie des grands centres. Nous voulons devenir le pôle mycologique de la province. C’est vraiment rassembleur comme projet, et nous croyons fermement que le champignon de la Mauricie deviendra un produit de portée touristique », mentionne Patrick Lupien, ajoutant que son organisme a déjà formé 20 chefs cuisiniers en lien avec la gastronomie mycologique.