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Les 77 clubs-conseils en agroenvironnement peuvent mieux respirer : leur financement à long terme est assuré.
L’UPA et le MAPAQ viennent de conclure une entente de principe qui assurera le financement à long terme des clubs-conseils (CCAE).
L’entente a été obtenue à l’arraché au terme de longues négociations avec les hauts-fonctionnaires du ministère de l’Agriculture, a appris la Terre.
« Nous sommes satisfaits », a confirmé le directeur général de la Coordination services-conseils, Yves Guertin. Il ajoute toutefois qu’il s’agit là d’un « changement majeur dans le fonctionnement des clubs-conseils ».
Les changements proposés touchent le mode de financement et visent à stimuler les actions sur le terrain (à l’acte) lors des interventions en agroenvironnement.
Le financement est maintenu, mais pas dans son intégralité. Par exemple, sur une période de cinq ans, les subventions gouvernementales (10 M$ par année) seront amputées de plus de la moitié. En revanche, les CCAE pourront maintenir leur financement au niveau souhaité en multipliant les actions sur le terrain auprès des producteurs.
Ainsi, plutôt que de verser les subventions en fonction uniquement du nombre de producteurs membres de chacun des CCAE, le MAPAQ mettra de l’avant une nouvelle formule axée davantage sur le rendement et le financement à l’acte.
« C’est un changement de culture qui va amener les clubs-conseil moins efficaces à considérer la possibilité de fusionner avec d’autres clubs-conseils plus performants. Les CCAE moins dynamiques auront moins de financement et ceux qui ne font pas d’accompagnement ni de suivi vont disparaître », résume Yves Guertin.
La Coordination services-conseils, qui compte 10 employés, n’est pas touchée par les changements.
Miser sur l’accompagnement
Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, François Gendron, voit beaucoup d’éléments positifs dans cette entente.
« Les conseillers miseront davantage sur l’accompagnement et le suivi des producteurs dans l’adoption de pratiques agroenvironnementales qui ont une incidence positive sur la qualité de l’eau et la préservation des ressources naturelles », a-t-il réagi par voie de communiqué.
Il a ajouté : « J’encourage vivement les producteurs agricoles à faire appel à ces spécialistes pour les aider à relever les défis environnementaux auxquels ils font face.
Leur présence dans les fermes québécoises ne peut être que bénéfique, tant pour le producteur que pour l’ensemble de la société ».
Il rappelle que le producteur agricole membre d’un club-conseil peut tirer avantage des services de professionnels « qui peuvent l’aider, par exemple, à adopter des techniques culturales de conservation des sols, à optimiser l’utilisation des pesticides et à améliorer la gestion des fertilisants ».
Rappelons qu’en novembre 2012, la disparation des clubs-conseils avait été évoquée très sérieusement par les conseillers en agroenvironnement. Il était alors question de couper les vivres aux clubs-conseils sur une période de trois ans.