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Ottawa n’entend pas modifier son très critiqué programme touchant les travailleurs étrangers temporaires pour satisfaire aux demandes du Québec.
C’est son ministre de l’Emploi et du Développement social, Pierre Poilievre, qui vient de le répéter, en présence de journalistes.
Il n’est pas question, selon lui, d’apporter quelque modification que ce soit pour faciliter la tâche aux employeurs de la transformation alimentaire qui ont recours à des travailleurs du Mexique et du Guatémala.
Le ministre a rappelé que le Québec comptait environ140 000 chômeurs en 2013, et qu’il s’impose de leur trouver du travail avant de songer à faire venir de la main-d’œuvre des pays d’Amérique latine.
« Les Québécois sont totalement d’accord avec notre approche. […] Les employeurs cherchent 8 000 travailleurs étrangers temporaires. Je leur dis d’engager les Québécois d’abord », a-t-il déclaré, dans une citation rapportée par La Presse canadienne.
La réalité du Québec
Questionné à ce sujet par la Terre, le directeur général de l’organisation FERME (Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère), Denis Hamel, a déploré que le gouvernement conservateur de Stephen Harper s’en tienne à « ses idéologies » et qu’il semble refuser « de voir la réalité du Québec ».
Nous avons besoin de travailleurs étrangers pour maintenir la production dans nos usines de transformation, fait-il valoir. Mais le gouvernement ne veut rien entendre.
Denis Hamel est inquiet. Il constate déjà que bon nombre d’entreprises se tournent vers un plan B, faute de main-d’œuvre pour faire fonctionner leurs usines.
« Il ne serait pas étonnant que des entreprises réduisent la cadence ou transfèrent une partie de leur production à l’extérieur du Québec », évoque-t-il.
« On le voit, le volume de demandes provenant de nos membres pour faire venir au Québec des travailleurs étrangers est en baisse constante, et ça n’augure rien de bon », prévient le directeur général.
La Terre n’a pas été en mesure d’obtenir les commentaires du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Sam Hamad.
Depuis le 1er juillet, en raison du resserrement du programme, une entreprise de transformation doit limiter à 20 % le ratio de travailleurs étrangers. Ce pourcentage se situait à 30 % auparavant. Il sera de 10 % en juillet 2016.
Précisons que les producteurs agricoles peuvent continuer de recruter des travailleurs mexicains et guatémaltèques.