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Le comité de mise en marché des veaux de lait souhaite que tous les éleveurs puissent transformer leurs bâtiments d’élevage en logement collectif d’ici le 1er janvier 2015. Les éleveurs de veaux de lait prennent peu à peu ce virage.
« Nous voulons être proactifs dans l’implantation du logement collectif », indique Johanne Poulin, éleveuse de veaux de lait à Sainte-Anne-de-Sabrevois et présidente du comité de mise en marché. En Europe, les éleveurs s’y conforment déjà et aux États-Unis, on prévoit l’adoption de cette nouvelle façon de faire d’ici 2017.
Le passage du logement individuel au collectif semble inévitable puisque les consommateurs sont de plus en plus préoccupés par le bien-être animal. « Les efforts investis dans la régie ont permis aux éleveurs d’atteindre un haut niveau de qualité et d’homogénéité de notre produit. Et le passage au logement collectif contribuera à l’améliorer davantage », assure Johanne Poulin.
Ce passage ne se fera toutefois pas sans heurts. De nombreux défis attendent les éleveurs, comme l’apprentissage de nouvelles façons d’alimenter les veaux, de dépister les problèmes de santé ou de gérer la compétition entre les veaux. Mais le point le plus important, souligne Mme Poulin, demeure le coût lié au réaménagement des bâtiments d’élevage. Pour ce faire, la Fédération des producteurs de bovins du Québec (FPBQ) souhaite attribuer 2000 places veaux supplémentaires aux éleveurs répondant à des critères de sélection.
En ce sens, la Fédération déposait une demande de modification à son Règlement sur la production et la mise en marché des veaux de lait devant la Régie des marchés agricoles du Québec.
D’une part, la FPBQ vise les éleveurs dont le nombre de veaux n’est pas suffisant pour rentabiliser la transition vers le logement collectif, soit les élevages de moins de 450 veaux. « Ce passage s’avère difficilement rentable pour les petits élevages. Ceux-ci pourraient se voir attribuer un nombre de places veaux, mais en contrepartie ils auraient l’obligation d’effectuer la transition », explique Johanne Poulin.
D’autre part, le comité de mise en marché des veaux de lait élabore actuellement différentes stratégies pour obtenir de l’aide financière, notamment du gouvernement fédéral, tant en subvention qu’en prêt à taux d’intérêt avantageux, pour soutenir les éleveurs dans cette tâche. « Le nerf de la guerre, c’est l’argent. Il faut trouver un moyen d’aider les éleveurs à faire le saut », affirme Johanne Poulin.