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LANAUDIÈRE — Luc Lareault et sa femme, Lyne, déboulonnent les mythes sur le travail en milieu agricole. Leur défi? Attirer une main-d’œuvre compétente qui pourra assurer la relève de leur pépinière spécialisée dans les plants fruitiers.
« Souvent, les gens pensent que la main-d’œuvre agricole est mal payée et travaille dans de mauvaises conditions, déplore M. Lareault. Nous, on casse cette perception-là. »
Luc et Lyne Lareault n’ont pas de relève familiale. Ils ont toutefois une équipe de 150 travailleurs en période de pointe. Et ils misent sur une bonne gestion des ressources humaines pour que leurs employés d’expérience puissent transmettre leurs connaissances. Une quinzaine d’entre eux travaillent d’ailleurs pour la pépinière depuis ses débuts, il y a 40 ans. « Tranquillement, on fait un virage vers les jeunes. Ce n’est pas toujours facile, mais on a mis un système de tutorat en place et ça fonctionne bien », explique M. Lareault.
Pour sa conjointe, le fait de valoriser l’expérience et les compétences de chacun permet d’avoir un bon taux de rétention du personnel. L’idée, selon elle, est de garder ses employés motivés en cultivant leur passion pour l’agriculture et en leur confiant des responsabilités.
« Quand il y a des améliorations à apporter au sein de l’entreprise, on essaye que les idées viennent de nos employés », note M. Lareault, qui souligne que les efforts de son équipe sont récompensés par des bonifications salariales. Il se rend chaque matin sur le terrain pour saluer les travailleurs. C’est l’occasion pour tout le monde de partager ses commentaires, juge-t-il. « J’ai même appris quelques mots dans plusieurs langues pour les travailleurs étrangers. »
Traiter ses employés aux petits oignons
« La plupart des travailleurs étrangers sont les mêmes qui reviennent chaque année. Ils nous appellent en janvier pour savoir quand ils vont pouvoir revenir », lance Lyne Lareault en rigolant.
Dès l’arrivée de ceux-ci, les propriétaires remplissent le réfrigérateur. La première épicerie est une gracieuseté de la maison pour aider les employés à partir du bon pied. Les deux producteurs leur fournissent également des vêtements adéquats selon les conditions climatiques. Et durant les journées chaudes, c’est le patron qui offre la tournée : popsicles, boissons gazeuses et collation pour tout le monde, raconte Mme Lareault. « Ce sont des petites attentions qui sont toujours très appréciées. Ça motive tout le monde. »
Les Lareault s’assurent aussi de garder leurs employés locaux. Ils les aident dans leur recherche d’emploi pour la saison morte afin qu’ils puissent être de retour avec le beau temps. « Par exemple, j’ai aidé un gars à se partir son entreprise de déneigement. Je lui fournis la machinerie et, lui, il engage mes gars pendant l’hiver », relate Luc Lareault.
Une rencontre marquante
La bonne gestion des ressources humaines fait partie de la philosophie de l’entreprise, estiment Lyne et Luc Lareault. Une philosophie inspirée par une rencontre marquante avec les frères Lemaire. « J’ai trouvé vraiment intéressant de voir la façon dont ils traitaient leurs employés, se rappelle M. Lareault. Je me suis dit que tant qu’à travailler quelque part, aussi bien que ce soit dans un environnement le fun. »
Sa recette? L’écoute, le respect et l’implication. « On est une équipe. Ça fait cliché de dire que notre succès a été possible grâce à tous nos employés, grâce à toute l’équipe… mais c’est vrai! »
Les Pépinières Lareault ont été sélectionnées par le Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA de Lanaudière pour représenter cette région dans le cadre de Ma ferme, mon monde, orchestré par AGRIcarrières, comité sectoriel de main-d’œuvre de la production agricole. L’objectif est de récompenser les entreprises agricoles qui se démarquent par leurs bonnes idées en gestion des ressources humaines.