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Alors que l’examen du mandat de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) s’est terminé la semaine dernière, au moins 26 municipalités ont demandé à Québec de leur redonner le contrôle du zonage agricole.
Dans une résolution adoptée en conseil municipal et envoyée au gouvernement, ces villes demandent de réduire le mandat de la CPTAQ et d’accroître les responsabilités des municipalités dans le zonage agricole.
La CPTAQ est une bureaucratie dépassée qui coûte aux contribuables des dizaines de millions de dollars chaque année, peut-on lire dans le libellé de la résolution.
Les municipalités croient également que la CPTAQ abuse de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles. « [Ça] a un effet très négatif sur l’économie et sur la créativité agricole », juge-t-on dans la résolution.
Inquiétude
Le directeur général de l’organisme Vivre en ville, Christian Savard, s’inquiète de ce genre d’initiatives. « Ces villes veulent scrapper des terres agricoles à long terme pour aller chercher des revenus fiscaux à court terme, déplore-t-il. C’est un modèle dépassé. »
Pour Christian Savard, très peu de villes au Québec envisagent le développement de cette manière. Il sent toutefois un retour aux vieilles mentalités depuis un certain temps.
« Après plusieurs années d’accalmie, on dirait que le vieux modèle de développement revient, souligne-t-il. Il suffit qu’une municipalité se mette à planifier de manière paresseuse pour qu’elle en tire d’autres vers le bas. »
C’est pour cette raison que la CPTAQ doit être renforcée, selon Christian Savard. « Ces villes mènent une fronde contre la Commission parce qu’elle constitue le rempart contre leur modèle de développement, explique-t-il. Je crois que c’est le rôle de l’État de protéger les terres agricoles. »