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Depuis 25 ans, le Vignoble Le Cep d’Argent prouve que l’agrotourisme peut s’avérer une activité florissante. Le secret : trouver une vache mauve!
Arrivés au Québec à la rescousse d’un ami québécois qui souhaitait démarrer un vignoble, François et Jean-Paul Scieur ont connu des débuts difficiles en agrotourisme. « En 1988, les gens ne savaient pas ce qu’était un vignoble. Il fallait vraiment développer une vache mauve », raconte Jean-Paul Scieur. Cette vache mauve, l’élément unique qui attire l’attention, sera le concept médiéval. Les visiteurs ne tardent pas à se presser au vignoble lors des banquets où les convives mangent avec les doigts.
En 1998, cette mode commence à s’essouffler. Les frères Scieur entament alors un virage marketing. À l’aide d’un consultant, ils créent une visite, de type privilège, où leurs invités dégustent leurs produits assis autour des tonneaux de la cave à champagne. Les associés tapent dans le mille puisque l’activité fait mousser les ventes. Puis en 2007, ils se lancent dans l’aventure des forfaits en collaboration avec un spa du coin. « Encore une fois, nous avons trouvé une vache mauve, affirme l’homme d’affaires. Il faut des partenaires avec une offre de même qualité que nous. Ça prend une bargain, une valeur ajoutée. »
« Les fameux forfaits sont très à la mode », note Desneiges Pepin, copropriétaire d’une ferme agrotouristique depuis 1985 et formatrice en agrotourisme et en tourisme rural. Étonnamment, l’agrotourisme n’est pas souvent proposé en forfait, sans doute à cause du préjugé voulant que les fermes ne constituent pas des destinations exotiques. « L’agrotourisme et le tourisme rural pour les gens de la ville, c’est exotique », fait pourtant valoir Mme Pepin.
Accueil
À l’occasion du récent Colloque national sur l’agrotourisme, Jean-Paul Scieur a partagé quelques conseils. « On n’a pas deux chances de faire une bonne première impression auprès de nos invités, même si on est dans le jus, et en septembre, ça arrive souvent », a témoigné le vigneron. Les producteurs doivent donc porter une attention particulière à leur main-d’œuvre. « Le personnel, c’est le bout de nos doigts. C’est lui qui touche à notre clientèle. » Bon an, mal an, Le Cep d’Argent accueille 150 000 visiteurs.