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Les États-Unis ont décidé de ne pas se conformer à une décision relativement à l’étiquetage obligatoire du pays d’origine de la viande.
Cet étiquetage, connu sous l’acronyme COOL, rend notamment impossible d’étiqueter comme produit américain de la viande qui provient d’animaux qui n’ont pas été complètement élevés et transformés sur le sol du pays.
Les États-Unis feront donc appel de la décision de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) de novembre dernier qui invalidait plusieurs dispositions du COOL qui constituaient une barrière jugée déloyale au commerce dans le secteur de la viande (porc, bœuf, agneau, poulet). Cette nouvelle étape repoussera donc de plusieurs mois le règlement de ce différend qui pourrait bien devoir attendre après les élections de novembre prochain. Les autorités américaines affirment plutôt que le jugement de l’OMC confirme le droit du pays d’informer les consommateurs de l’origine des produits.
Rappelons que le Mexique et le Canada ont contesté avec succès l’introduction du COOL, qui remontait à 2009. Cette mesure a été jugée protectionniste. Elle fait en sorte de diminuer le prix du bétail au Canada puisque les abattoirs américains devaient séparer les animaux venus de l’étranger s’ils souhaitaient conserver l’étiquette de produit américain. Le COOL a notamment eu un impact majeur sur le prix des porcelets puisque les éleveurs américains qui les achetaient depuis des années ne pouvaient plus les revendre aussi facilement aux transformateurs de leur pays. Des produits alimentaires autres que la viande sont également touchés par le COOL, mais le jugement de l’OMC n’a pas d’impact dans ces autres secteurs.
« La décision de l’OMC reconnaissait l’intégration de la chaîne d’approvisionnement (en viande) et marquait une victoire pour notre industrie », a commenté le ministre Gerry Ritz dans un communiqué qui déplore la décision américaine d’aller en appel à l’OMC.