Réunis en assemblée annuelle, ils ont voté quasi à l’unanimité en faveur du plan de redressement de l’abattoir.

La résolution votée à main levée, le vote secret ayant été rejeté, comporte aussi la création d’une coopérative de producteurs de bovins, avec adhésion volontaire.

L’appui des délégués à la future coopérative était palpable à partir des propos des délégués. Certains ont toutefois questionné la capacité de Levinoff-Colbex de tenir tête au géant Cargill, quant au prix versé pour les vaches de réforme.

Le signal clair exigé par le ministre québécois de l’Agriculture, Pierre Corbeil, tant de la part des producteurs de bovins que des producteurs de lait, afin de soutenir financièrement la nouvelle coopérative, est donc concrétisé.

La veille du vote, le président de la Fédération des producteurs à lait du Québec, Bruno Letendre, avait déclaré son appui à titre personnel au projet.

L’appui quasi unanime (150 contre 1) de ce matin est survenu après que le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, ait fait état de sa conviction que « Levinoff-Colbex avait globalement fourni un retour positif aux producteurs, en termes de prix pour les animaux et de maintien d’une concurrence, malgré ses résultats financiers décevants jusqu’à présent. Sinon, j’aurais remis la propriété de l’abattoir en question », a-t-il dit. M. Groleau avait invité les producteurs de lait à participer activement à la nouvelle coopérative. « C’est facile de voter oui, mais si chacune des 9000 fermes touchées investissait l’équivalent d’une vache (une part sociale coûtera 1 000 $), cela donnerait un signal clair », avait-il ajouté. Le président de l’UPA avait conclu en espérant qu’on passe désormais plus de temps à gérer la nouvelle coopérative qu’à débattre devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires. « Il faut que ça cesse, devant la Régie », a-t-il affirmé.

Le ministre Corbeil est attendu en après-midi.