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La fermeture de Colbex aura eu un effet rapide sur les marchés.
Le prix des vaches de réforme a chuté de 0,15 $/livre/carcasse en Ontario depuis la fermeture de Levinoff-Colbex, il y a seulement dix jours. L’écart moyen de 0,15 $/lb/carcasse favorable à l’Ontario au cours des derniers mois par rapport au Québec tend donc à se rétrécir, avec la disparition d’un acheteur. Cette baisse vient contredire l’opinion voulant que la fermeture de Levinoff-Colbex n’aurait pas d’impact sur les prix. Durant cette courte période, les prix au Québec n’ont pas bougé.
Au cours des derniers mois, un producteur de lait québécois pouvait obtenir jusqu’à 0,25 $/lb de plus pour sa vache de réforme en l’expédiant en Ontario. Cela représentait une différence non négligeable d’environ 250 $ par bête.
Bons prix
Cela dit, plusieurs observateurs sont d’avis que les bovins de réforme vont se vendre à un prix élevé pour au moins les deux prochaines années en Amérique du Nord. Le cheptel bovin est en effet à son plus bas niveau depuis 60 ans et il faudra quelques années pour le reconstituer. Ce cheptel a atteint 96 millions de têtes en 2008 aux États-Unis alors qu’il était de 90,8 millions en janvier 2012. Cette chute découle des coûts très élevés du maïs et de la sécheresse au Texas et dans le Sud-Ouest des États-Unis.
On s’attend donc à ce que les prix demeurent élevés dans les épiceries en 2012 en raison d’une offre serrée ou insuffisante. C’est un baume pour les producteurs de lait américains qui touchent une bonne rémunération pour leurs vaches de réforme, alors qu’ils doivent composer avec des prix en baisse pour leur lait. Le prix moyen pour la vache de réforme était de 80,10 $US/100 lb, en janvier dernier, un record selon le département américain de l’Agriculture (USDA). À l’épicerie, les consommateurs payaient alors leur bœuf 5,09 $/lb. À la Bourse de Chicago, on anticipait que les contrats à terme sur le bœuf pourraient atteindre 130 $/100 lb en cours d’année.