Les 230 producteurs de veaux de lait du Québec viennent de se doter d’un plan d’orientation stratégique pour les cinq prochaines années.

Ce plan aborde de front les grands enjeux auxquels sont confrontés les producteurs dans un marché de plus en plus compétitif. « Les défis sont considérables, et les producteurs doivent prendre conscience de l’importance de protéger l’image du produit auprès des consommateurs », a résumé Gilbert Lavoie, qui a réalisé le document d’orientation.

Il en a fait la présentation mercredi lors de l’assemblée annuelle extraordinaire des producteurs de veaux de lait du Québec, qui se tenait à Drummondville.

Selon lui, le secteur québécois du veau de lait a besoin d’une « vision » pour être en mesure de prendre les bonnes décisions et faire les investissements appropriés au cours des prochaines années. Le bien-être animal, au cœur des préoccupations des groupes de défense et de militants, devra faire partie des priorités des producteurs, leur a rappelé l’ex-économiste en chef de l’Union des producteurs agricoles.

Cela suppose que les producteurs devront investir à grands frais dans l’achat de cages collectives pour se conformer. Ces dépenses pour « permettre l’adaptation des fermes d’élevage au logement collectif » pourraient être absorbées en tout ou en partie par une aide financière de l’État. Mais aucun engagement n’a encore été pris à ce sujet.

Au-delà de ces questions éthiques sur les conditions d’élevage des veaux, les producteurs devront mettre les bouchées doubles pour cibler mieux et davantage les consommateurs. « Vous devez vous positionner pour augmenter votre visibilité sur les tablettes des supermarchés. Vous devez travailler ensemble et non un contre l’autre », a insisté Gilbert Lavoie, à la tête de Forest Lavoie Conseil.

Mentionnons par ailleurs qu’il devrait s’abattre près de 145 000 veaux de lait au Québec en 2012. Le prix des carcasses de veaux de lait se situe au niveau record de 3,60 $ la livre.