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L’abattoir Levinoff-Colbex, fermé en mai dernier pour des raisons financières, est-il sur le point de trouver preneur?
« Nous avons reçu des offres », confirme la porte-parole d’Investissement Québec, Marie-Ève Savard.
Mais combien? Et sont-elles sérieuses? Le séquestre au dossier chez RSM Richter, Benoît Gingues, refuse de commenter.
« Il n’y a pas de nouveau. Je n’ai pas d’autres commentaires », tranche le séquestre sur un ton laconique.
Coup de fil à la Fédération des producteurs de bovins du Québec (FPBQ). « On souhaite vivement la reprise des activités d’abattage à Saint-Cyrille-de-Wendover, pour nos producteurs et pour les 300 emplois à maintenir. Vous comprendrez qu’on ne veut surtout pas le démantèlement de l’abattoir », souligne le directeur général Jean-Philippe Deschênes-Gilbert.
A-t-il eu vent de rumeurs d’acheteurs potentiels? « On a entendu parler de repreneurs brésiliens, chinois, américains, européens. On se méfie des rumeurs qui partent de tous bords, tous côtés », tient à préciser le directeur général.
Protéger le prêt de 19,6 M$
Quoi qu’il en soit, le dossier Levinoff-Colbex devrait culminer d’ici à l’automne 2012. Le séquestre au dossier, qui a terminé le processus d’appel d’offres pour trouver un repreneur, devra d’abord ouvrir les enveloppes contenant les propositions des acheteurs intéressés.
Ce n’est qu’une fois l’analyse des propositions qu’il sera possible de mesurer le potentiel de relance des activités à l’abattoir, qui a cessé ses activités en mai dernier. Levinoff-Colbex perdait 1 M$ par mois lorsque la Banque Nationale, en concertation avec Investissement Québec, a fait appel à RSM Richter pour préserver ses sûretés.
Un autre dossier implique la Fédération des producteurs de bovins du Québec et Investissement Québec sur un prêt de 19,6 M$ consenti par la société d’État à la Fédération. Investissement Québec pourrait exercer ses droits hypothécaires pour se faire rembourser ce montant. Elle a à ce titre déposé à la mi-juin un préavis – qu’elle a amendé à la mi-juillet. Le préavis précise que la Fédération dispose de 60 jours pour rembourser la somme. « C’est une procédure normale qui ne doit pas être perçue comme une menace. Nous sommes d’ailleurs en discussions avec eux (Investissement Québec) pour voir s’ils ont l’intention d’exercer ou non leurs droits hypothécaires. Mais nous ne sommes pas inquiets », a tenu à clarifier le directeur général de la Fédération.