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Le département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) vient de divulguer les résultats associés aux intentions d’ensemencement : si les semis avaient lieu aujourd’hui, les Américains sèmeraient 34,2 millions d’hectares de soya. Un record.
Ils avaient déjà semé des superficies records de soya l’an dernier, et celles-ci devraient atteindre un niveau supérieur en 2015. L’inverse du maïs, dont les intentions d’ensemencement se révèlent en baisse de 2 %, avec 36,1 millions d’hectares, le plus bas niveau enregistré ces dernières années. Le blé écope également, en baisse de 3 % par rapport à l’an dernier, pour une projection de 22,4 millions d’hectares semés.
Il s’agit évidemment d’intentions, en ce sens que la température lors des semis et la fluctuation des prix des récoltes pourraient modifier les superficies qui seront réellement ensemencées.
Le maïs chute
Que les Américains prévoient semer presque autant de soya que de maïs ne fait sursauter personne. Par contre, la hausse des réserves de grains aux États-Unis inquiète les marchés. Les stocks de soya se révèlent plus élevés de 34 %, ceux de maïs, de 11 %, et ceux de blé, de 6 % (comparativement à l’an dernier). En réaction, le prix du maïs chute. « Les stocks de rapport annoncés par la USDA sont plus importants que prévu. Ça donne une claque! » commente Ramzy Yelda, analyste principal des marchés à la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec. Le soya demeure stable pour l’instant, mais la situation pourrait changer si les ensemencements records se conjuguent à des réserves élevées. « Pour le moment, tout va vers une augmentation de soya. Le Sud-est américain a déjà commencé à semer, et les conditions pluvieuses retardent les opérations, ce qui pourrait accroître les volumes de soya. L’Ouest canadien, dont on ne parle pas souvent, devrait également continuer à augmenter sa production de soya », note M. Yelda.
Concernant les bases au Québec, qui maintiennent encore des prix élevés dans le maïs, il sera intéressant de constater l’impact de l’ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent, prévue pour le 2 avril. Une question cependant : est-ce que les rumeurs d’importation de maïs par navire se concrétiseront?