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Les producteurs de porcs du Québec viennent de perdre, du moins temporairement, le prix de référence américain dont ils profitaient depuis 6 ans.
C’est l’une des conséquences du conflit de travail à l’abattoir Olymel à Vallée-Jonction, qui entrera jeudi dans sa troisième semaine. Rappelons que le prix de référence américain, une formule basée sur les prix payés aux États-Unis, a été obtenu par les producteurs en 2009 après plusieurs années de revendications.
Les porcs continuent d’être vendus en fonction du prix de référence américain, sauf que la moitié des coûts additionnels d’abattage, soit 50 cents/porc, est partagée entre les producteurs selon une clause de la Convention de mise en marché.
Dimanche soir, la direction d’Olymel faisait savoir que le syndicat qui représente les 1 000 employés avait refusé de recommander l’adoption d’un accord de principe. Cette entente est intervenue à la suite d’un marathon de négociations devant un conciliateur du ministère du Travail entrepris depuis jeudi dernier. Les deux parties avaient pourtant accepté cet accord.
« Cette grève a déjà entraîné l’annulation de contrats d’approvisionnement qu’il sera difficile de retrouver à moins d’un règlement à court terme », indiquait la direction d’Olymel par voie de communiqué.
Martin Maurice, président du syndicat CSN, nuance la version de l’employeur, précisant que l’offre syndicale présentée le jeudi 26 mars comportait une condition. L’accord de principe, rapporte le président, stipulait que l’exécutif syndical ne recommanderait pas à ses membres de l’accepter.
« L’employeur dit avoir des principes, nous aussi », a-t-il déclaré en entrevue téléphonique ce matin.