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La consommation de l’edamame ne cesse d’augmenter partout dans le monde. Aux États-Unis, la demande croît de 8 % annuellement et la production en sol américain ne suffit pas. Actuellement, l’edamame que l’on consomme provient essentiellement de l’Asie. Cette légumineuse est une fève soya verte non mature, riche en protéines de haute qualité.
Au Québec, des agriculteurs s’y intéressent aussi. D’ailleurs, la Fédération québécoise des producteurs de fruits et légumes de transformation (FQPFLT) a demandé à la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec d’ajouter cette culture à son plan conjoint. Ainsi, le 3 mars dernier, la Régie entendait la demande de la Fédération et rendait une décision séance tenante. « Nous sommes très contents que la décision ait été rendue sur le banc. Ça nous donne la possibilité et les moyens de travailler au développement de cette nouvelle production. Ça démontre qu’un plan conjoint est un levier qui peut servir à développer de nouvelles opportunités pour le Québec », explique Judith Lupien, directrice générale de la FQPFLT.
Dès le printemps, la Fédération entend mettre en place des parcelles d’essais chez des producteurs. Dans un premier temps, on veut déterminer les variétés les plus performantes et les mieux adaptées à la réalité du Québec. « On doit aussi faire face au défi de trouver des semences en quantité, en plus de repérer des variétés goûteuses », ajoute Judith Lupien. Les essais au champ vont également permettre de moduler la régie des cultures selon le contexte agricole québécois, et plus précisément, de trouver la meilleure densité de semis adaptée à la récolte mécanique. « On veut produire suffisamment de volume pour être en mesure d’effectuer des tests en usine », indique Judith Lupien. La FQPFLT travaille ce projet en collaboration avec Bonduelle. Pour cet industriel, il importe de faire des essais de récolte mécanique et de conservation – en gousses ou en grains. « C’est une bonne nouvelle d’avoir un leader comme Bonduelle dans le dossier; ça facilite notamment l’accès aux grands semenciers et ça stimule leur intérêt à travailler avec nous », affirme Mme Lupien.
Plusieurs acteurs sont enthousiastes à l’égard du développement d’une filière pour la production d’edamame au Québec. Ainsi, la FQPFLT travaille en partenariat avec Bonduelle, l’Association québécoise de la distribution de fruits et légumes, les agriculteurs, etc. On compte déjà quelques producteurs québécois qui cultivent l’edamame, dont Les productions BDA à Saint-Valérien-de-Milton.
Si tout va bien et que les résultats de cet été sont concluants, la FQPFLT envisage une production destinée à la commercialisation pour 2016.