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Aux dires de l’économiste en chef de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Charles-Félix Ross, les recommandations du rapport Godbout sur la fiscalité du Québec nuiraient à la compétitivité des entreprises agricoles.
« Les mesures proposées sont censées créer 20 000 emplois, a-t-il mentionné à la Terre. Ces emplois ne seront certainement pas créés dans le secteur agricole. » Selon lui, les propositions du rapport favorisent les grandes entreprises au détriment des PME, souvent situées en région.
La suggestion d’augmenter les taxes sur le carburant et les tarifs d’électricité ferait grimper le prix des intrants pour les agriculteurs, souligne Charles-Félix Ross. Idem pour les taxes sur les assurances.
Toujours selon l’économiste, l’élimination de la déduction d’impôt pour les travailleurs étrangers temporaires nuirait à l’attractivité du Québec. « On aurait plus de difficulté à les attirer s’ils paient moins d’impôt en Ontario », note-t-il.
Aux dires de l’UPA, la proposition d’augmenter de 8 à 10 % les impôts des PME de cinq employés et moins nuirait également à la compétitivité du secteur agricole puisqu’elle toucherait la grande majorité des fermes de la Belle Province.
Charles-Félix Ross craint également que l’abolition de l’exemption d’impôt sur le premier million de gains en capital rende les transferts de fermes encore plus difficiles qu’ils le sont présentement. « Le producteur devrait mettre ce million dans un REER, mentionne-t-il. Ce n’est donc plus une exemption, mais un report d’imposition. » Pour être adoptée, cette mesure devra être harmonisée avec les règles fédérales.
Le rapport Godbout sur la fiscalité doit être étudié sous peu en commission parlementaire. Il reste à voir si le gouvernement du Québec adoptera certaines recommandations dans le budget 2015-2016 qu’il doit déposer ce jeudi.