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Alors que des allégations de fraude planent sur elle, la Fédération des producteurs de bovins du Québec (FPBQ) affirme avoir les preuves « noir sur blanc » que ce sont des documents falsifiés qui ont été déposés à la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ).
À la fin d’août, l’Association de défense des producteurs de bovins du Québec (ADPBQ) accusait un ex-administrateur de la FPBQ d’avoir utilisé les cotisations des éleveurs afin de payer le salaire de son employé de ferme. L’Association a d’ailleurs déposé une demande d’enquête à la Régie à ce sujet. Aujourd’hui, la FPBQ nie en bloc ces allégations. « Nous avons les documents originaux et nous avons les preuves noir sur blanc que ce sont des documents falsifiés qui ont été déposés à la Régie », révèle son président, Claude Viel.
À la suite d’une demande d’accès à l’information auprès de la RMAAQ, la Terre a obtenu copie de la demande d’enquête de l’ADPBQ. Parmi les preuves visant à démontrer que l’ex-administrateur a payé son employé avec les fonds de la FPBQ, on trouve des relevés T4 du l’Agence du revenu du Canada où apparaît le logo de la FPBQ. Puisque chaque T4 possède un numéro unique, la FPBQ a retracé les relevés originaux. Or, ceux-ci ne sont pas accompagnés du logo de la FPBQ, assure Claude Viel. Les originaux auraient donc été falsifiés pour incriminer son organisation, dénonce-t-il.
Les preuves de l’ADPBQ contiennent également une lettre manuscrite qui indique que l’employé mis en cause recevra un salaire hebdomadaire de 550 $ et « qu’un chèque vous sera remis à toutes les semaines par une Fédération ». Pourtant, la FPBQ a entre les mains une lettre signée de l’employé mis en cause qui certifie qu’en tout temps il a été payé par la ferme de l’administrateur, et non par la Fédération. « Nous avons tous les chèques émis par l’entreprise de l’administrateur visé par les allégations. Nous sommes blindés », insiste Claude Viel.
Pour l’instant, la FPBQ n’a pas décidé des suites qu’elle donnerait aux accusations, mais ses procureurs étudient toutes les options.
Par ailleurs, advenant que la RMAAQ accepte la demande d’enquête, les présidents de la FPBQ, de l’Union des producteurs agricoles (UPA) et de la Fédération des producteurs de lait du Québec (FPLQ) se disent prêts à collaborer. « Nous sommes totalement ouverts et nous n’avons aucune crainte par rapport aux résultats de cette enquête-là », insiste le président de l’UPA, Marcel Groleau. « Si la Régie peut le faire le plus rapidement possible », ajoute le président de la FPLQ, Bruno Letendre.