Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
La chaîne d’abattage de porcs Olymel est demeurée à l’arrêt ce matin à Vallée-Jonction en Beauce. Les 900 employés de l’abattoir ont déclenché une grève à la suite de leur rejet des offres patronales.
Il s’agit du premier conflit de travail d’importance depuis la médiation historique de l’ex-premier ministre Lucien Bouchard en 2007. Les salaires et avantages sociaux avaient été réduits de 23 %, selon l’employeur, et de 40 %, d’après la CSN.
Ce nouveau conflit cause de sérieux maux de tête aux producteurs de porcs du Québec. En moyenne, l’abattoir de Vallée-Jonction reçoit près de 7 000 porcs par jour. Déjà, Olymel accusait un retard important dans les abattages, près de 5 000 porcs se trouvant en attente.
« C’est très désolant et on déplore qu’en 2015 des moyens de pression comme ça puissent s’appliquer dans un marché très compétitif », a commenté le président des Éleveurs de porcs du Québec, David Boissonneault. Celui-ci espère que le conflit sera de courte durée, craignant que des porcs soient dirigés vers les États-Unis. Olymel a déjà refusé des porcs provenant de l’Ontario.
« On ne peut retenir les porcs très longtemps dans nos élevages, ajoute David Boissonneault. Il va y avoir des conséquences et des porcs vont devoir prendre la direction du sud pour sécuriser les abattages. Les abattoirs américains vont demander des engagements à long terme. »
Les employés syndiqués d’Olymel doivent se prononcer aujourd’hui sur une offre dite finale.