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QUÉBEC — Partenaires agricoles se défend de « faire de la spéculation » en achetant des terres agricoles en partenariat. « Notre business, c’est faire de l’agriculture, pas de la spéculation », a répété Éloïse Gagnon, présidente et chef de la direction de la société en commandite.
Son père, Clément Gagnon, qui siège au conseil d’administration, affirme qu’il ne faut pas voir Partenaires agricoles comme une menace pour l’avenir de l’agriculture, « mais comme une solution ». « On achète des terres auprès de producteurs vieillissants, parfois malades, a-t-il avancé. On se tourne vers la relève et on fait des partenariats 50-50. On dialogue. »
Questionné à propos de l’impact des acquisitions de fonds d’investissement sur le monde agricole, Clément Gagnon s’est fait rassurant, précisant qu’il y aura 100 000 hectares de terres disponibles – et à vendre – au cours des 5 prochaines années au Québec. « Au Québec, de toute façon, il n’y a pas d’accaparement des terres. On a plutôt un problème d’occupation du territoire. »
Il s’inquiète plutôt de voir que les producteurs agricoles sont de plus en plus âgés. « Pour trois agriculteurs qui ont 55 ans, a-t-il calculé, on en a un seul qui a 20 ans. » Face à ce constat, il ne fait pas de doute, selon lui, que le Québec « s’en va dans le mur » si rien n’est fait pour rajuster le tir. Et c’est là que Partenaires agricoles amortira le choc en déployant ses capitaux, soumet-il.
Mais pas question de permettre la naissance d’une société d’aménagement et de développement agricole du Québec (SADAQ), comme le préconise l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) « dans des études commandées par l’UPA », a tenu à rappeler Éloïse Gagnon. « L’IRÉC a trouvé des réponses à un problème qui n’existe pas, a-t-elle avancé. Et pourquoi créerait-on une autre société d’État? »