Élevage 29 août 2014

Moins de poulets sur nos routes

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Plus de 250 000 poulets du Nouveau-Brunswick vont bientôt cesser de voyager sur les routes afin d’être abattus dans les usines d’Olymel, au Québec, chaque semaine.

En effet, ces oiseaux finiront désormais leurs jours dans le tout nouvel abattoir du consortium Sunnymel, formé d’Olymel et du Groupe Westco, à Clair, au Nouveau-Brunswick.

Ces poulets vont constituer une grande partie des approvisionnements de l’abattoir de Sunnymel, qui va démarrer ses opérations le 19 novembre prochain, le reste provenant d’autres producteurs de cette province et des Maritimes.

L’abattoir, qui a coûté plus de 50 M$, aura une capacité de 450 000 poulets par semaine. Quelque 250 personnes vont y trouver un emploi, une bonne nouvelle dans une région où l’on observe 11 % de chômage.

La journée Portes ouvertes du 3 novembre dernier a permis aux cadres et aux employés de se familiariser avec les installations à la fine pointe de la technologie de la nouvelle usine. Le président du Groupe Westco, Thomas Soucy, ainsi que le président-directeur général d’Olymel, Réjean Nadeau, étaient sur place pour l’occasion.

Il aura fallu quatre ans entre l’annonce de la construction de ce nouvel abattoir et sa concrétisation. Quatre ans durant lesquels Nadeau Ferme avicole (Nadeau) a utilisé tous les moyens à sa disposition, y compris devant les tribunaux, pour faire avorter le projet.

L’abattoir de Sunnymel va évoluer sous juridiction fédérale. L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) va superviser les opérations.

Encore du transport…

L’ouverture de l’usine de Sunnymel n’entraîne pas pour autant la fin du transport de poulets vivants entre ces deux provinces. Nadeau, propriété de l’ontarienne Maple Lodge, achète en effet au Québec quelque 3,5 millions de kg par période de production pour combler ses besoins.

En gros, cela équivaut à 175 000 poulets vivants par semaine. Jusqu’au 19 novembre, ce sont donc 425 000 poulets qui vont continuer à se croiser sur la route. Après cette date, il y en aura encore 175 000 par semaine qui vont quitter le Québec pour aller se faire abattre chez Nadeau.

Les deux associations d’abattoirs avicoles du Québec envisagent de réclamer un moratoire sur les achats de poulets effectués par Nadeau dans la Belle Province.