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Un transformateur laitier de Sorel vient de faire une montée de lait qui risque de faire réfléchir les épiciers indépendants.
En entrevue à la Terre, Alain Chalifoux, vice-président exécutif de Chalifoux, s’est dit convaincu que de plus en plus d’épiciers indépendants laissent tomber les petits transformateurs.
« On a beaucoup de problèmes avec eux, déplore-t-il. On perd nos espaces tablettes dans les épiceries parce qu’ils [les détaillants indépendants] signent des contrats d’exclusivité très payants avec les grands de la transformation. »
Il y a un an, la laiterie presque centenaire s’est « fait sortir » d’une épicerie où elle vendait son lait depuis nombre d’années, au profit d’un géant de la transformation.
« Par un matin de janvier, on s’apprêtait à effectuer notre livraison quand le propriétaire du IGA local nous a dit, comme ça, qu’il venait d’annuler notre contrat et qu’il s’était vu offrir un beau chèque de Natrel en échange de notre espace tablette! » rage-t-il encore.
Plus récemment, la laiterie, qui commercialise également les Fromages Riviera, est venue bien près de perdre un autre client – cette fois, il s’agissait d’un marchand Metro – dans les mêmes circonstances.
Il y a 2 ans, Alain Chalifoux, 47 ans, avait déploré qu’il faille verser « quelque 20 000 $ pour qu’un produit soit listé en épicerie, une somme beaucoup plus onéreuse pour une petite laiterie que pour un géant laitier ».
Étude sur l’industrie
Il en a rajouté, la semaine dernière, lors d’une table ronde organisée conjointement par le Conseil de la transformation agroalimentaire et des produits de consommation (CTAC) et la firme comptable Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT), lors du dévoilement d’une étude internationale sur les tendances de l’industrie agroalimentaire par la firme comptable.
« Vous nous sortez de vos comptoirs! » a lancé Alain Chalifoux à la face du PDG de l’Association des détaillants en alimentation (ADA), Florent Gravel, qui venait d’admettre en présence d’environ 75 transformateurs alimentaires que, « oui, il est arrivé que nos tablettes ont été difficiles d’accès ».
« Mais le balancier est en train de se repositionner », a tenu à nuancer le PDG, lui-même issu d’une famille de marchands indépendants.