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Un projet minier en pourparlers depuis 20 ans, qui produira annuellement 1,3 million de tonnes de concentré d’apatie (un minerai constitué de phosphate), obtiendra le feu vert des autorités provinciales cet après-midi, a affirmé à la Terre Kateri C. Jourdain, directrice des relations avec le milieu et des communications chez Mine Arnaud.
Direction Norvège
L’annonce provoque des réactions mitigées. Plusieurs s’opposent au projet, principalement parce que la mine à ciel ouvert créera une fosse de 3,7 km de longueur sur 800 m de largeur, et ce, à moins de 10 km… de la ville de Sept-Îles! Poussières, vibrations, bruits et contamination de l’environnement troubleront l’atmosphère pendant les 28 prochaines années d’exploitation prévues pour le projet. Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avait par ailleurs constaté des lacunes importantes au projet, dont un risque financier qui serait assumé par les contribuables. En effet, Investissement Québec détient 62 % des parts de l’entreprise. Le BAPE doutait de surcroît de la viabilité économique de Mine Arnaud, faisant référence aux prévisions baissières du prix de l’engrais produit à l’aide du phosphate.
L’autre actionnaire, Yara International, le premier fournisseur d’engrais minéraux au monde, transportera vers la Norvège la matière première que l’on dit d’une qualité exceptionnelle, extraite à Sept-Îles, où il la transformera en engrais, qui sera possiblement revendu au Québec.
L’approbation du gouvernement fédéral, dernière étape avant le lancement des activités de la mine, déjà prévu pour le printemps 2016, semble, de l’avis de Mme Jourdain, moins difficile à obtenir que l’approbation provinciale.