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Quelques jours avant l’élection partielle dans Richelieu, qui a lieu aujourd’hui, les candidats des trois principales formations politiques à l’Assemblée nationale ont exprimé leur point de vue sur l’agriculture lors d’une rencontre organisée par le Syndicat de l’UPA Richelieu-Yamaska.
SAINT-ROBERT — Durant la soirée, une trentaine de producteurs ont écouté attentivement les échanges entre les candidats. À plusieurs moments, ils ont eu l’impression d’assister à une véritable opération de séduction.
Chaque politicien présent a avoué en toute humilité ne pas être un expert en agriculture. Toutefois, s’il est élu aujourd’hui, le candidat péquiste Sylvain Rochon a promis de parfaire ses connaissances directement sur le terrain. « Ce soir, je prends un engagement d’aller passer une journée complète, du matin jusqu’au soir, avec l’un d’entre vous », a-t-il affirmé.
Le candidat libéral Benoit Théroux a réagi en disant : « Vous utilisez la technique de Louis Plamondon [député fédéral] en promettant de passer une journée avec les agriculteurs. Moi, j’ai passé mon adolescence à ramasser des bottes de foin, je sais comment ça marche. » Le ton a monté d’un cran quand M. Rochon a défendu avec passion le travail du député fédéral : « Vous faites preuve de mépris à l’égard de M. Plamondon, qui est un modèle de député, près des gens, et qui prend à cœur ses dossiers. »
Baie de Lavallière et autres enjeux
Durant la soirée, le dossier de la baie de Lavallière a longuement été abordé. Depuis 2001, une quinzaine d’agriculteurs sont aux prises avec des inondations récurrentes, qui mettent en péril leurs terres. « Comment se fait-il que ce ne soit pas encore réglé? C’est inacceptable pour les 13 agriculteurs qui se sentent abandonnés », a soutenu Jean-Bernard Émond, candidat de la Coalition Avenir Québec (CAQ).
Son adversaire péquiste Sylvain Rochon a énuméré diverses solutions, dont un dédommagement financier pour les pertes encourues. « Il faut se battre avec urgence. Le cas de la Ferme Paul [menacée de faillite] relève de l’humanitaire. »
Quant au candidat libéral Benoit Théroux, il a critiqué M. Rochon, un attaché politique de Sylvain Simard et d’Élaine Zakaïb, qui ont déjà œuvré au sein du Parti québécois. « Tout ce que tu proposes, tu aurais pu le faire. Ça fait 15 ans que le problème perdure. » Il a ajouté que sitôt assermenté, le ministre libéral de l’Agriculture, Pierre Paradis, a commencé à travailler sur le dossier. « Je vais m’arranger afin que les enchères [les dédommagements aux agriculteurs] montent dans ce dossier-là », a-t-il repris.
Au cours de la soirée, les candidats ont abordé les différents enjeux du monde agricole, dont la relève, la fiscalité et l’accaparement des terres par les fonds d’investissement.