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Les producteurs d’agneaux québécois souhaitent l’instauration d’une politique nationale de mise en marché pour stabiliser les prix et se donner du poids face aux acheteurs.
« Nous y croyons », a déclaré jeudi à la Terre le président de la Fédération des producteurs d’agneaux et moutons du Québec (FPAMQ), Langis Croft, dans le cadre de l’assemblée générale annuelle.
Il entend faire pression auprès de la Fédération canadienne du mouton (FCM), la semaine prochaine, à Ottawa, pour faire avancer ce dossier qu’il juge prioritaire.
Et il dit pouvoir compter sur l’appui des producteurs de l’Ontario et de l’Alberta. « Avec ces deux provinces, nous possédons 75 % du cheptel canadien, précise-t-il. On a le volume pour prendre du leadership. »
Langis Croft admet toutefois qu’il devra convaincre la FCM des avantages d’une telle politique nationale.« Ça fait deux ans qu’on leur en parle, mais ça n’a pas bougé, concède-t-il. Mais cette fois, on croit que notre dossier peut évoluer plus rapidement. »
Anarchie
Cette demande des producteurs québécois, ontariens et albertains intervient au moment où ce secteur de production vit une « certaine forme d’anarchie », avec des prix instables et des expéditions interprovinces désorganisées.
« Dans les faits, on vit du dumping », explique Langis Croft.
Il ajoute : « On dompe en Ontario quand on a des volumes trop élevés, et l’Ontario vient domper à l’abattoir Lafrance, de Shawinigan, quand il en a trop. Même chose pour l’Alberta, qui expédie une partie de ses volumes au Québec. »
Une politique nationale, dit-il espérer, « harmoniserait » le marché, tout en assurant aux producteurs des prix uniformisés.
« Ça constitue un enjeu de première importance », insiste le président de la FPAMQ, qui parle au nom des producteurs actifs au sein de 550 fermes comptant de 50 à 2 000 brebis. Une dizaine de fermes en comportent plus de 1 000.
Mentionnons par ailleurs qu’au Québec, les producteurs commercialisent 1 400 agneaux par semaine auprès de 6 acheteurs, dont un millier au moyen de contrats négociés. « Nous avons des partenaires qu’on a réussi à fidéliser », conclut Langis Croft.