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Les transporteurs de porcs se trouvent désormais sous haute surveillance.
Au cours des prochaines semaines, ils seront évalués par une équipe spéciale, qui prendra les allures d’une escouade style M. Net afin de relever d’un cran les mesures de biosécurité.
L’Équipe québécoise de santé porcine a choisi d’ajouter cette mesure aux actions prises pour empêcher l’entrée au Québec du virus de la diarrhée épidémique porcine (DEP). Cette semaine, un camion-remorque présentant des risques apparents a même été renvoyé à son port d’attache.
« Il y a des gestes qui se posent parce qu’il faut relever la barrière de sécurité », affirme David Boissonneault, président des Éleveurs de porcs du Québec et de l’Équipe québécoise de santé porcine. Celui-ci indique qu’un groupe spécial sera formé avec le concours d’une tierce partie indépendante pour évaluer les pratiques de biosécurité dans le transport. La liste des transporteurs jugés conformes sera diffusée dans le site Internet des Éleveurs de porcs. Comme le client a toujours raison, note le président, cette mesure devrait être assez persuasive.
« Nous avons choisi, déclare David Boissonneault, de prioriser les risques. Le premier, c’est le transport venant des États-Unis. Le second, c’est le transport en provenance de l’Ontario et qui transite par les postes de rassemblement. On dispose déjà d’un protocole en biosécurité et on veut rassembler notre expertise le plus rapidement possible. On est actifs à temps plein là-dessus. »
Le président confirme également que les abattoirs redoublent d’efforts pour augmenter leur vigilance. Certains d’entre eux, indique-t-il, sont plus à risque en raison de la provenance des porcs, soulignant leur excellente collaboration. De même, juge-t-il, les producteurs de porcs ont eux-mêmes rehaussé la biosécurité à la ferme ces dernières années. Ceux-ci ont suivi une formation particulière au terme de laquelle ils étaient invités à appliquer deux mesures de biosécurité supplémentaires sous les conseils d’un vétérinaire.
« Nous constituons la province qui a rejoint le plus de sites, soit plus de 85 % », se félicite David Boissonneault. Il rappelle que des fiches-conseils sont toujours disponibles sur le site Web des Éleveurs de porcs du Québec.
Interrogé sur les actions de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) relativement à cette menace, David Boissonneault dit « trouver ça un peu léger ». Il précise que des représentations sont effectuées auprès du gouvernement afin de relever le niveau de surveillance.
Par courriel, l’ACIA a fait savoir à la Terre que les laboratoires de santé animale au Canada ont élaboré une capacité de diagnostic pour détecter la maladie, qui ne pose aucun risque pour la santé humaine ni pour la salubrité des aliments. L’ACIA dit également avoir avisé l’Agence des services frontaliers du Canada au sujet de la contamination des camions de transport d’animaux d’élevage revenant au pays. On a demandé aux agents frontaliers, précise-t-on, d’être « vigilants » lorsqu’ils vérifient le nettoyage et la désinfection des véhicules vides.