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Sans être en guerre contre la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), la présidente de Solidarité rurale, Claire Bolduc, ne voit pas d’un mauvais œil que les municipalités régionales de comté (MRC) obtiennent plus de pouvoirs dans la gestion de la zone agricole, y compris celui de dézoner.
« S’il y a déjà eu une pertinence que toutes les demandes de dézonage passent par une seule instance, je ne vois pas pourquoi ce pouvoir ne pourrait pas être plus largement partagé maintenant, a-t-elle déclaré à la Terre, le 13 janvier dernier.
Dans l’esprit de Mme Bolduc, qui est aussi agronome, il faut avant toute chose se donner une vision globale et à long terme de l’avenir de l’agriculture et de la mise en valeur du territoire agricole au Québec. « La Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles constitue la plus importante assise de la souveraineté alimentaire », a-t-elle rappelé. Ce n’est qu’ensuite qu’on peut déterminer quel organisme sera en mesure de faire respecter la Loi et capable de contribuer à l’atteinte de ses objectifs. « Le respect de la Loi vient avant qui fait quoi », a-t-elle résumé. Et si l’on accorde plus d’autonomie aux MRC à ce chapitre, « il faudra leur donner les outils pour qu’elles puissent travailler au bénéfice de la protection des terres agricoles, garde-manger et patrimoine collectif québécois, et des activités agricoles ».
Mme Bolduc croit qu’il y a de la place entre la position des purs et durs de la protection du territoire agricole et celle des élus municipaux qui soutiennent que la CPTAQ empêche le développement résidentiel et industriel. « Chez Solidarité rurale, nous avons toujours dit qu’il y a une application de la Loi par territoire qu’on a oublié de faire. Or, les MRC possèdent une connaissance plus pointue de leur territoire que les commissaires de la CPTAQ », a-t-elle précisé.
On se souviendra que tout ce débat autour du zonage agricole a été déclenché par les propositions de députés libéraux remises à la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN) en décembre dernier. Ce document recommande que des responsabilités au chapitre du morcellement et du dézonage agricoles relèvent dorénavant des MRC au lieu de la CPTAQ.