Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
La résurrection du parachèvement de l’autoroute 19, au nord de Montréal, n’est pas une bonne nouvelle pour l’agriculture.
Certes, ce projet n’engendre pas de pertes directes de sols agricoles d’excellente qualité dans l’immédiat puisque le ministère des Transports du Québec (MTQ) possède l’emprise depuis quelques décennies. Mais la construction de ce tronçon d’autoroute de 8 km, au coût de 600 M$, va créer une pression urbaine accrue sur la zone agricole de la municipalité régionale de comté (MRC) de Thérèse-De Blainville. Des fermes maraîchères en exploitation depuis plusieurs décennies risquent d’en faire les frais plus tard.
Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) a tenu des audiences sur ce projet et doit remettre son rapport au plus tard le 14 janvier 2015. Le ministère des Transport du Québec (MTQ) prévoit construire, dans le corridor de la route 335 existante et toujours congestionnée, une autoroute comprenant deux voies de circulation dans chaque direction ainsi qu’une voie réservée au transport collectif. Ce tronçon relierait les autoroutes 440 et 640 situées respectivement à Laval et à Bois-des-Fillion.
Opposition
En octobre dernier, la Fédération de l’UPA d’Outaouais-Laurentides a ciblé la circulation de la machinerie agricole et la pression sur la zone verte causée par l’urbanisation comme de grands enjeux liés à ce projet devant le BAPE.
« Des producteurs agricoles lavallois exploitent des terres situées des deux côtés de l’actuelle route 335 à Laval et dans la couronne nord de la région métropolitaine. Nous tenons absolument à ce que la future infrastructure routière retenue permette le passage de la machinerie agricole sans contrainte majeure », a fait valoir le président de la Fédération, Richard Maheu. Et bien des interrogations demeurent au sujet de la piste multifonctionnelle de 6,5 m de largeur avancée par le MTQ pour la traverse des véhicules de ferme.
Ce projet suscite la controverse même s’il rallie l’ensemble des municipalités de la couronne nord ainsi que Laval et Montréal. Outre l’UPA, des groupes écologistes et le Conseil régional de l’environnement contestent l’approche du MTQ. Certains proposent un boulevard métropolitain multifonctionnel en guise de solution de rechange.