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Aux yeux de plusieurs, les CLD représentent un outil de gouvernance neutre équitable et autonome, géré par un conseil d’administration indépendant, lequel se compose habituellement de gens d’affaires, de citoyens, d’élus, etc.
« Est-ce le rôle d’un politicien municipal de consentir directement un prêt à un promoteur de sa localité qui l’a peut-être aidé à se faire élire? Dans mon livre, les bons élus se tiennent loin des décisions d’aide financière aux entreprises. Et les MRC [municipalités régionales de comté] qui veulent intégrer le mandat des CLD [centres locaux de développement] se placeront ainsi en position de conflit d’intérêts », a argumenté l’une des nombreuses personnes contactées par la Terre, au sujet de ce dossier sur l’abolition des CLD.
Aux yeux de plusieurs, les CLD représentent un outil de gouvernance neutre équitable et autonome, géré par un conseil d’administration indépendant, lequel se compose habituellement de gens d’affaires, de citoyens, d’élus, etc. À l’inverse, les MRC sont gérées par les maires de leurs localités.
Ce qui en agace plusieurs, c’est justement le transfert de millions de dollars jadis alloués aux CLD vers les MRC. « Le développement économique d’une localité doit être soutenu par une vision long terme. Le danger de confier la gestion de l’argent aux politiciens, c’est d’avoir un développement économique orienté aux quatre ans, comme le mandat des élus… » poursuit la source.
Au-delà de l’indépendance politique associée à la gestion des fonds, le directeur du CLD de la MRC de Charlevoix-Est, Guy Néron, estime que le CLD est important, entre autres pour sa culture d’entreprise complètement différente de celle de la MRC. « Une MRC, c’est du contrôle, du réglementaire, de la loi. Un CLD, c’est du développement. Comme employé de CLD, il faut que tu brasses, que tu innoves, que tu débroussailles. Nous avons besoin de passionnés et je dirais même, de [bons] délinquants. Je ne crois pas que ça corresponde au profil des travailleurs d’une MRC », plaide-t-il.
À Saint-Hyacinthe, la décision a été prise de fermer le CLD pour intégrer à la MRC cet outil de développement économique. Gabriel Michaud, directeur général de la MRC des Maskoutains, mentionne que des mécanismes seront mis en place – un comité d’investissement par exemple – afin de dissocier la politique de la gestion des fonds d’investissement. « Nous tenons à bien faire les choses. Et ces mécanismes seront testés durant la période transitoire de quatre mois que nous avons prévue avant qu’entre officiellement en application le service de développement local et régional et de soutien à l’entrepreneuriat au plus tard le 1er mai 2015. »