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Les apiculteurs d’ici produisent à peine 20 % du miel consommé au Québec. La balance provient de différents pays. Or, les données d’importations compilées par Statistique Canada font état d’une forte progression des arrivages de miel en provenance de la Chine.
TROIS-RIVIÈRES — Pour 2014, et en date du 20 novembre, les importations de miel chinois au Canada totalisent 1 020 228 $; une hausse de 1 445 % comparativement à 2013!
Selon Scott Plante, de la Fédération des apiculteurs du Québec, le miel chinois se transige au port de la Colombie-Britannique à 1,08 $ la livre; une aubaine, si l’on considère que celui du Québec se vend à un peu plus du double (environ 2,35 $ la livre).
Le liquide doré en provenance de la Chine lance à nouveau de vieux débats. Premièrement, à ce prix, quelques producteurs pourraient être tentés de le mélanger à leur propre miel… Deuxièmement, la traçabilité et la sécurité alimentaire du miel chinois soulèvent des doutes. « Le miel chinois a souvent été pointé du doigt pour ses problèmes de contamination. On se souvient d’un cas où des substances cancérigènes avaient été décelées », fait remarquer M. Plante, un apiculteur situé près de Lévis. Son prix minime risque également d’entraîner à la baisse le prix courant, dont celui du miel émanant des ruches québécoises, pour lequel le coût de production oscille autour de 1,80 $ la livre.
Afin de contrer le problème, le Conseil canadien du miel milite auprès de l’Agence canadienne d’inspection des aliments pour que cet organisme augmente la prise d’échantillons du miel chinois.