À Saint-Hyacinthe, un centre local de développement fort impliqué dans le secteur agroalimentaire sera aboli d’ici le 1er mai prochain.

La décision prise mercredi soir dernier en fera jaser plus d’un dans la région, étant donné l’importance qu’avait le Centre local de développement.

La municipalité régionale de comté (MRC) a choisi d’intégrer le service de développement économique à même ses activités. Pourquoi une décision si rapide? « Le gouvernement est majoritaire et il devrait adopter le projet de loi 28 [encadrant la nouvelle gouvernance du développement économique local et régional] sans problème. De notre côté, il fallait prendre position rapidement, car personne n’aime l’incertitude, autant les employés actuels du CLD que les gens du milieu », a expliqué d’emblée Gabriel Michaud, directeur général de la MRC des Maskoutains.

Le directeur a soutenu que la baisse du budget de fonctionnement du CLD (près de 400 000 $ en moins) se révèle la principale raison qui pousse la MRC à abolir l’organisme, et ce, afin d’épargner sur les frais d’exploitation. « L’intégration nous permettra de réaliser des économies. Elles sont difficiles à chiffrer pour l’instant, mais nous évaluerons chaque poste de dépenses afin d’offrir le plus de services avec l’enveloppe réduite », a mentionné M. Michaud.

Ce dernier a ajouté que la MRC souhaitait également rapprocher le développement économique des autres services de la MRC (schémas d’aménagement, etc.).

L’abolition des conférences régionales des élus (CRÉ), la disparition de plusieurs CLD et l’asphyxie de Solidarité rurale du Québec n’augurent rien de bon pour le développement des milieux ruraux.

Dans sa prochaine édition, la Terre vous propose un premier portrait de l’état des lieux et de l’esprit qui prévalent dans les régions.