Politique 2 décembre 2014

Gros enjeux, gros débats au 90e congrès de l’UPA

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Le gouvernement Couillard a l’obligation de « se prononcer clairement » sur sa volonté de continuer de soutenir l’agriculture, affirme le président général de l’UPA, Marcel Groleau.

QUÉBEC – Il souhaite que son appel sera entendu, et rapidement, alors que s’ouvre à Québec le 90e congrès annuel de l’Union des producteurs agricoles.

Parallèlement, les yeux des observateurs seront rivés sur le ministre des Finances, Carlos Leitao, qui déposera cet après-midi son mini-budget dans un climat teinté de grandes inquiétudes économiques.

Cette mise à jour économique pourrait toucher plus durement les compagnies d’assurance et les banques, qui seront appelées à leur demander un effort de 200 millions, sur les 650 millions de recettes nécessaires pour stabiliser les finances de l’État, selon La Presse.

« Il serait important que le gouvernement corrige le message, soumet Marcel Groleau. On sent une certaine morosité sur le terrain depuis que le rapport de la Commission Robillard a évoqué l’abolition de l’ASRA [programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles]. »

Marcel Groleau rapporte en outre que des producteurs hésitent à investir sur leurs fermes, de crainte que l’État ne cesse de les accompagner en coupant dans ses programmes.

Pierre Paradis

Il faut rappeler que le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, s’était fait rassurant, la semaine dernière, dès la sortie du controversé rapport de la Commission.

« Le monde agricole est déjà passé à la caisse », avait-il confié à la Terre. Il avait déploré que la contribution des producteurs, à hauteur de 145 M$, n’avait pas été relevée dans le rapport de la Commission permanente de révision des programmes. « Comme à la quête le dimanche, le monde agricole a contribué avec humilité et générosité », avait ajouté le ministre.

Une sortie interprétée comme un signe encourageant, selon Marcel Groleau. « C’est la première fois que je vois un ministre sortir aussi fort », a-t-il constaté.

Pierre Paradis aura une autre occasion, demain, de se commettre envers les producteurs et l’agriculture, lors du congrès de l’UPA où on débattra, notamment, des enjeux liés à l’acquisition des terres.