Dans un monde où l’agriculture est trop souvent perçue comme une simple industrie, il est crucial de prendre un moment pour remercier les producteurs agricoles québécois. Cette chronique se veut un hommage à ceux et celles qui, souvent dans l’ombre, se lèvent avant l’aube pour s’assurer que nos assiettes sont remplies, que nos communautés prospèrent et que la terre est cultivée avec soin. 

Travailler la terre ou élever des animaux n’est pas un métier facile. Derrière chaque aliment que nous consommons, il y a une histoire de travail acharné, de persévérance, de ­résilience, de capacité à surmonter des défis particuliers et, parfois, de sacrifices personnels. Cela exige une force ­physique et mentale remarquable. En effet, peu de professions demandent de jongler avec la gestion d’une entreprise, les imprévus climatiques, la santé des animaux et les exigences financières. 

Le choix de devenir agriculteur n’est pas motivé par l’espoir d’une vie facile ou de profits rapides. Non, c’est un métier choisi par passion. Une passion pour la terre, pour la nature, et pour le bien-être de la communauté. C’est cette passion qui pousse les producteurs à rester dans leurs champs malgré les tempêtes, à surveiller leurs troupeaux dans les nuits les plus froides de l’hiver, à travailler quand d’autres se reposent. Pourtant, cette passion s’accompagne souvent de sacrifices. Des vacances annulées à cause d’une urgence à la ferme, des soirées écourtées pour vérifier les installations, ou encore des événements familiaux manqués, car les récoltes n’attendent pas. C’est ce que peu de gens voient : le travail incessant, la responsabilité constante, et les sacrifices personnels qui viennent avec ce métier.

Être producteur agricole au Québec en 2025, c’est faire face à une myriade de défis. Le climat imprévisible est l’un des plus grands facteurs de stress. Une année, c’est un trop-plein de pluie qui peut dévaster des mois de travail en quelques jours. Une autre, c’est la sécheresse qui met les cultures à rude épreuve. Et puis, il y a les défis financiers : jongler avec les coûts croissants des intrants, tout en essayant de maintenir des prix compétitifs pour les consommateurs. Les défis ne s’arrêtent pas là. Ils incluent aussi la pression mentale. Le stress de l’incertitude, l’isolement que peut ressentir un producteur qui travaille seul de longues heures. Ces épreuves peuvent parfois sembler ­insurmontables, mais malgré tout, nos producteurs québécois continuent d’avancer. Ce courage mérite notre admiration.

Nos producteurs sont les gardiens des traditions rurales, des savoir-faire qui se transmettent de génération en génération. Ils sont aussi des acteurs clés dans la préservation de nos ­paysages, travaillant souvent de manière durable pour protéger la terre qu’ils cultivent. Leur travail a aussi un impact bien au-delà des fermes. Sans eux, nos marchés locaux, nos épiceries et nos tables seraient vides. Sans eux, nos communautés rurales perdraient leur vitalité et, avec elle, une part de notre culture.

Alors, à tous les producteurs québécois, je veux dire merci. Merci pour vos sacrifices, merci pour votre détermination, et merci pour ce lien que vous entretenez avec la terre pour nourrir nos familles. Vos efforts sont à souligner, car ils sont d’une valeur inestimable pour notre société. Merci de choisir ce chemin, malgré ses difficultés. Merci de continuer à semer, à récolter, à soigner. Vous êtes bien plus que des producteurs. Vous êtes les gardiens d’un équilibre fragile entre l’homme et la nature, entre tradition et innovation. Et pour cela, nous vous sommes profondément reconnaissants.  

Besoin d’aide?

Si vous avez des idées suicidaires ou si vous êtes inquiet pour un de vos proches, contactez le 1 866 APPELLE (1 866 277-3553). Un intervenant en prévention du suicide est disponible pour vous 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

Pour l’aide d’un travailleur de rang, contactez le 450 768-6995 ou par courriel [email protected].