Volailles 9 janvier 2025

Grippe aviaire : deux cas de la Colombie-Britannique et de la Louisiane comparés

Le Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique (BCCDC) compare les traits génétiques d’un patient louisianais décédé de la grippe aviaire au début de janvier avec ceux d’une adolescente de 13 ans qui a été infectée dans la province canadienne.

La Dre Agatha Jassem, microbiologiste et codirectrice du laboratoire de virologie au BCCDC, mentionne que la recherche vise à comprendre comment le virus de ces deux cas peut être relié, mais également à mieux cerner la manière dont il circule chez les oiseaux. Cette analyse permettra de déterminer dans quelle mesure le virus s’adapte facilement et d’examiner son mode de transmission entre les animaux et les humains. Les cas des deux patients sont reliés à un virus détecté chez les oiseaux sauvages et dans la volaille. Bien qu’il n’existe pas de certitude quant à la transmission d’humain à humain, les scientifiques demeurent vigilants.

Les autorités louisianaises de la Santé ont confirmé, le 6 janvier, le décès d’un premier patient dû à la grippe aviaire aux États-Unis. De ce côté-ci de la frontière, l’adolescente de 13 ans qui avait contracté le H5N1 au mois de novembre 2024, est toujours hospitalisée, mais n’est plus aux soins intensifs.

Des mutations génétiques montrées du doigt

Des trois mutations génétiques retrouvées chez la patiente canadienne, l’une se retrouve dans le cas américain, ce qui pourrait faciliter, selon la Dre Jassem, la transmission d’humain à humain.

Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies aux États-Unis (CDC) expliquent la mutation de l’hémagglutinine n’a pas été retrouvée dans les échantillons de volailles recueillis sur la propriété du patient, en Louisiane, ce qui suggère que la mutation a eu lieu après que le patient a été infecté.

Dans le cas de l’adolescente britanno-colombienne, les autorités ne savent toujours pas comment la transmission a eu lieu.

« Il est important de comprendre comment les mutations sont présentes dans le virus étudié et de suivre leur évolution pendant l’infection afin de mieux cerner comment le H5N1 peut s’adapter à l’humain », explique la Dre Jassem.

Le laboratoire effectue des tests de génomique comparée sur des échantillons provenant de jours différents, recueillis avec des méthodes diverses, pour mieux cerner comment les mutations affectent la capacité du virus à se multiplier dans les voies respiratoires humaines.


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