Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Deux ans après son décès, Lucky reste près des yeux et du cœur d’Audrey Boulet et de sa famille. La peau tannée de la brebis laitière orne la chaise berçante du salon.
Facilement reconnaissable à sa laine spéciale – plus longue et brillante que celle des autres brebis du troupeau –, Lucky était particulièrement affectueuse. « Elle branlait la queue et, si les enfants étaient là, elle nous suivait partout. Sur 200 brebis, il n’y en a pas ben, ben qui font ça. Et c’est un drôle d’adon que son numéro finisse par 777 », indique la copropriétaire de la ferme Les Brebis du Beaurivage, à Lévis, dans Chaudière-Appalaches. Après une mammite sévère qui a empêché Lucky d’être remise en lactation, la productrice a dû se résoudre à l’envoyer à la réforme. « Ça ne me tentait pas qu’elle parte, mais nous, on garde chaque peau pour honorer l’animal, dit-elle, une façon de [lui] donner une deuxième vie. » Aujourd’hui, toute la famille profite encore de la douceur de Lucky.