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Fort de son succès et des retombées positives engendrées un peu partout dans la région du Centre-du-Québec, le projet-pilote d’accompagnement des travailleurs étrangers du secteur agricole, soutenu financièrement par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec, a récemment été reconduit pour une période d’un an. C’est le Projet d’Accueil et d’Intégration Solidaire (PAIS) qui coordonne ce projet d’accompagnement agricole (PAA) pour le Centre-du-Québec.
Mis sur pied il y a deux ans, le projet offre gratuitement un service d’accompagnement personnalisé à tous les travailleurs étrangers temporaires (TET) du secteur agricole dans le Centre-du-Québec. « On est très heureux de toutes les retombées positives de ce projet, souligne Jazmin Henry-Guimond, conseillère aux communications du PAIS. En mettant sur pied le projet, on savait qu’on allait répondre à un besoin, mais on a rapidement réalisé qu’on était pratiquement un service essentiel, un must pour une intégration réussie. »
Par son PAA, le PAIS facilite l’adaptation des TET à leur nouveau milieu de vie, en répondant à leurs questions sur la société québécoise et en leur expliquant le fonctionnement des systèmes québécois. Il offre également du soutien individuel pour répondre aux besoins spécifiques de chacun des travailleurs et organise des activités pour briser l’isolement et favoriser l’inclusion. En 24 mois, près de 640 travailleurs agricoles ont participé à une rencontre introductive sur la vie au Québec et les services disponibles, 1 623 soutiens individuels ont été offerts et plus de 3 000 travailleurs ont participé à l’une des 107 activités organisées par le PAIS pour les travailleurs.
Le travail acharné des agents d’intégration
Pour son projet d’accompagnement agricole, le PAIS a embauché trois agents d’intégration. Ce sont eux qui, tels des héros dans l’ombre, effectuent un travail remarquable pour aider les travailleurs étrangers. Ils sillonnent les rangs des campagnes, les cafés et les épiceries latines pour joindre au maximum les travailleurs étrangers temporaires et leur offrir les services du PAIS.
Le PAIS a mis sur pied un partenariat avec la Fédération régionale de l’UPA du Centre-du-Québec pour faciliter le processus d’accompagnement. Dès que la fédération a vent qu’un agriculteur accueillera un ou des travailleurs étrangers, elle le réfère aux services du PAIS. L’organisme peut ensuite envoyer un agent d’intégration à la ferme lorsque l’agriculteur le contacte. « Notre objectif, dit-elle, c’est de devenir une référence auprès des agriculteurs, que de penser à nous contacter devienne un automatisme. » « Le PAIS offre aux travailleurs un accompagnement personnalisé à leur réalité sur le territoire et outille les employeurs agricoles pour la réussite de leur recrutement à l’international. Nous sommes très heureux de ce partenariat et des retombées positives des services offerts », souligne Maxime Sauvageau, directeur des ressources humaines et du Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA du Centre-du-Québec.
Faciliter l’intégration et combler un besoin
Bien que certains TET s’y préparent, il n’en demeure pas moins que leur arrivée au Québec demande un temps d’adaptation. Ils doivent se familiariser avec la culture (habitudes, coutumes, normes, etc.), le climat nordique et la langue. Ils sont loin de leurs proches et de leur famille, et leur nouvelle réalité est déstabilisante pour eux. Le processus d’adaptation à travers lequel passent les TET est constitué de hauts et de bas. « La première rencontre est ce qu’on appelle la rencontre introductive, explique Mme Lemire. C’est à ce moment qu’on leur parle de la culture et des valeurs québécoises, de la paperasse d’accueil, de notre système de santé, de la conduite en hiver, de la neige, etc. Bien des choses qui peuvent sembler banales pour nous, mais qui, pour eux, sont complètement nouvelles, voire dépaysantes. »
Un soutien personnalisé et complet
L’organisme offre du soutien individuel adapté à la réalité et aux besoins de chaque nouvel arrivant. « On peut aider un travailleur avec ses papiers d’impôts ou ses virements bancaires, on peut l’aider s’il a un problème de santé ou encore l’accompagner vers des services disponibles dans sa région, dit-elle. C’est un soutien personnalisé et adapté aux besoins spécifiques d’un travailleur qu’on vient combler. » « Il y a quelques semaines, poursuit Mme Lemire, un agriculteur m’a contactée parce qu’un de ses employés venait de se blesser. Il était dans sa mise bas, devait l’emmener à l’hôpital, mais manquait de temps et n’avait pas de services d’interprète. Nous avons donc envoyé un agent pour rassurer le travailleur et lui expliquer les prochaines étapes. Pour le nouvel arrivant qui ne connaît pas le système de santé au Québec et qui ne maîtrise pas la langue, c’est une situation très stressante. Souvent, les travailleurs croient qu’ils devront débourser des frais pour les soins de santé, alors que ce n’est pas le cas. »
Des activités qui rassemblent
Les activités socioculturelles et sportives organisées par le PAIS permettent à différents travailleurs étrangers de socialiser et de partager leurs expériences; parties de soccer, cafés-rencontres, soirées bowling, 5 à 7.
La boucle parfaite de l’intégration
Finalement, le PAIS offre aussi des ateliers sur la gestion de la diversité culturelle pour les agriculteurs qui accueilleront des travailleurs étrangers dans leur ferme et des cours de français en milieu agricole pour les nouveaux arrivants. Les ateliers permettent d’expliquer certaines différences culturelles et les traditions des travailleurs qui viendront s’établir ici. « On donne quelques trucs pour faciliter l’adaptation de tous, des clefs pour aider à une communication interculturelle réussie et des astuces pour aider l’intégration des travailleurs à la ferme. » Les cours de français sont vraiment adaptés aux besoins à la ferme et aux besoins des travailleurs. L’objectif est d’améliorer le niveau de français au travail et dans la vie de tous les jours. Ce programme financé par AGRIcarrières facilite la vie des agriculteurs en permettant aux travailleurs une plus grande autonomie. « Quand on réussit à donner cette formation aux agriculteurs, qu’on peut ensuite accompagner les travailleurs étrangers avec notre projet d’accompagnement et qu’on offre des cours de français à la ferme, on vient vraiment compléter la boucle parfaite de l’intégration, ce qui facilite grandement l’adaptation de tous. Tout le monde en sort gagnant », conclut la directrice adjointe.
À PROPOS DU PAIS
Le Projet d’accueil et d’intégration solidaire est un organisme à but non lucratif dont la mission est l’accueil, l’intégration et l’accompagnement des personnes immigrantes dans la MRC de Bécancour. Le PAIS a pris racine dans un projet-pilote de revitalisation de deux municipalités, Fortierville et Sainte-Françoise. L’objectif était d’accueillir et d’intégrer des personnes immigrantes tout en revitalisant la région. L’organisme vise à promouvoir des valeurs d’ouverture, de respect et à encourager les échanges interculturels pour le progrès de la société québécoise.
POUR CONTACTER LE PAIS
1596, route Marie-Victorin, bureau 100,
Deschaillons-sur-Saint-Laurent
G0S 1G0
819 294-6020
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