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Chaque fois qu’on annonce des resserrements en immigration et dans l’accueil de travailleurs étrangers temporaires, des producteurs s’inquiètent à l’idée qu’on réduise éventuellement l’accès à cette main-d’œuvre, même en agriculture.
Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Martin Caron, le remarque sur le terrain et se veut rassurant. « C’est sûr qu’on reste toujours aux aguets, mais ce qu’on se fait dire, c’est que l’agriculture n’est pas un secteur ciblé, qu’elle est exemptée », affirme-t-il. Québec et Ottawa ont d’ailleurs réaffirmé cette exemption à La Terre par courriel.
Une représentation médiatique qui porte à confusion
M. Caron constate que la représentation médiatique, lorsqu’il est question de réduire l’immigration temporaire, est parfois trompeuse. Car si les fermes, en principe, ne sont pas concernées par les diverses mesures qui font les manchettes, des reportages sur le sujet sont souvent accompagnés d’images de travailleurs étrangers au champ, en train de cueillir des fruits et légumes.
Le président affirme répondre aux questions sur le sujet, dans les assemblées régionales, et avoir l’aide de partenaires, notamment de la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère, pour la diffusion de messages aux producteurs. « Les travailleurs étrangers temporaires, ça fait plus de 50 ans qu’on fait affaire avec eux, alors on dirait qu’ils sont associés à nous », présume-t-il.
Des liens encore plus étroits
Dans un contexte où cette main-d’œuvre deviendra de plus en plus précieuse pour les autres secteurs d’activité qui pourraient être tentés d’en recruter en agriculture, Martin Caron estime que les employeurs agricoles devront s’efforcer de créer des liens encore plus étroits avec leurs travailleurs.
« Les liens sont déjà forts, mais c’est sûr qu’on l’a vu, ces dernières années, que des travailleurs arrivaient ici pour s’en aller ensuite dans d’autres pays ou d’autres secteurs. C’est sûr qu’il y a un risque de ce côté-là », admet-il.