Santé psychologique 12 novembre 2024

La thérapie par les chevaux utilisée pour soigner les vétérans

À Mirabel, dans les Laurentides, des vétérans de l’Armée canadienne participent à des thérapies lors desquelles les chevaux sont utilisés pour soigner les blessures psychologiques.

Depuis qu’il a fait une thérapie équine en juin dernier, Christian retourne régulièrement voir celui qui l’aide « à être en paix » à l’écurie Equi-Sens de Mirabel.

« Je l’ai baptisé Christian, parce qu’on est pareils. C’est un cheval qui a subi des traumatismes, comme moi », explique le vétéran à La Presse Canadienne en caressant la crinière de l’étalon qui a été rescapé d’un milieu où on maltraitait les animaux.

Prendre soin du cheval calme son anxiété et l’aide à soigner des blessures psychologiques subies lors de ses années de service au sein des Forces armées canadiennes.

Christian souffre de dépression et il a de la difficulté à entrer en contact avec les autres.

« En réussissant à entrer en relation avec le cheval, j’ai moins peur d’entrer en relation avec les humains », résume le vétéran lorsqu’on lui demande ce que la bête lui procure.

Depuis ce temps-là, je sens que je ne suis pas seul sur la planète. Le cheval m’apporte la paix. Maintenant, j’ai moins peur, avant j’avais peur de tout. Quand je croisais quelqu’un sur la rue, je changeais de côté pour éviter de lui parler .

Christian

La thérapie équine repose notamment sur le fait que les chevaux détectent rapidement si une personne est perturbée. 

L’animal ne se laissera pas approcher facilement par quelqu’un d’anxieux ou de nerveux.

Les vétérans qui font des thérapies équines doivent donc être à l’écoute de leurs symptômes et gérer leurs émotions pour réussir à interagir avec le cheval.

« Le cheval est un outil qu’on utilise en intervention » et qui va permettre, par exemple, « de mieux outiller les vétérans à gérer leur choc post-traumatique », car « le cheval permet de mieux se connecter à soi-même et oblige à prendre conscience des symptômes physiques et physiologiques », résume la travailleuse sociale Marie-Pier Dusseault, de l’organisme Le Sentier, qui accompagne les vétérans.


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