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Réjean Allard et ses voisins se battent depuis six ans contre des castors sur leurs terres à Saint-Lin–Laurentides, dans Lanaudière. En 2021 toutefois, si ces derniers n’avaient pas été là, la récolte des 13 hectares de choux aurait été bien maigre pour le producteur et son gendre.
Au printemps 2021, des castors ont érigé un barrage sur le ruisseau Thuot, qui longe des terres de Réjean Allard et de ses voisins. Si les castors ont été éliminés par des trappeurs – avec l’accord du ministère de la Faune –, le barrage a cependant été laissé en place par manque de temps pour le détruire.
Cette année-là, le début de saison avait été relativement sec dans la région, et la préparation du sol nécessaire à la transplantation des pousses de choux a contribué à assécher davantage la parcelle louée par son gendre. « Planter un petit plant de choux qui a une racine grosse comme mon pouce, si on met un trois ou quatre onces d’eau, après deux jours, ça ne paraît plus. Il va sécher et il va mourir », fait valoir l’agriculteur.
En juin, moment critique pour ces jeunes pousses, les producteurs ont eu l’idée de prendre l’eau accumulée par le barrage pour irriguer les terres. L’agriculteur précise qu’en raison de la sécheresse, le cours d’eau ne s’était pas rempli cette année-là. Il n’aurait pas été possible de sauver la récolte sans le barrage érigé par les castors.
Problème récurrent
Le producteur et ses voisins ont défait plus de cinq barrages en six ans.
Ces dernières années, les castors ont construit deux barrages à 500 pieds de distance sur le même ruisseau. Le premier, sur les terres de M. Allard, ne nuisait pas trop aux cultures, mais le deuxième a été construit sur un ponceau, bloquant ainsi l’accès des voisins à un de leur champ. Ce barrage a déjà été détruit trois fois en trois ans. « Un peu de branches dans le trou et un peu de bouette et ça bouche; et après ça, ils agrandissent et agrandissent le barrage. Il y avait 70 pieds de large d’eau à cet endroit-là, si ce n’est pas 80, et ça a monté dans les terres un peu », explique l’agriculteur.
À l’été 2024, les trappeurs ont pu piéger deux castors, mais d’autres rongeurs susceptibles de reconstruire des barrages dans le ruisseau Thuot ont été aperçus non loin de là. Réjean Allard n’en a donc pas terminé avec les castors.