Territoire 18 octobre 2024

Des démarches de longue haleine auprès de la CPTAQ

Si le projet des petites terres a pu voir le jour, c’est en grande partie grâce aux démarches de longue haleine menées auprès de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) par la Municipalité de Lorrainville, au Témiscamingue. 

« Je dirais qu’on a été un peu tête de mule dans tout ça », lance l’ancien maire Simon Gélinas, qui occupe désormais les fonctions de directeur général adjoint et de coordonnateur du développement, des loisirs et des communications. 

C’est cet ancien agriculteur qui a piloté le dossier des petites terres à partir de 2013. Trois moutures du projet ont dû être présentées à la CPTAQ, avant que Lorrainville ne parvienne à ses fins.

Séparer une terre agricole, pour eux, ça ne se faisait pas. [Il a fallu] expliquer que ce n’est pas la plus belle terre agricole, qu’elle est séparée par un banc de gravier, que ça faisait 15 ans que la vocation agricole n’était pas présente. Ce qu’on [voulait], c’était de lui redonner son plein potentiel agricole, de peut-être avoir quatre familles qui vont pouvoir générer des revenus grâce à l’agriculture et qui vont venir nourrir notre Témiscamingue.

Simon Gélinas, ancien maire de la Municipalité de Lorrainville

Lorsque les quatre premiers lots auront trouvé preneurs, la Municipalité espère répéter le projet sur une deuxième terre dont elle est propriétaire.  

La préfète Claire Bolduc ajoute que ce projet cadre parfaitement avec les orientations prises pour la revitalisation des communautés de sa MRC de Témiscamingue. Elle note d’ailleurs que plusieurs d’entre elles suivent le projet des petites terres avec attention. « Par exemple, à Laverlochère, Saint-Eugène-de-Guigues, Angliers et Fugèreville, il y a aussi des terres agricoles qui pourraient vraiment bénéficier de ce genre de projet », soutient-elle, précisant que d’autres MRC aux prises avec un problème de dévitalisation ailleurs dans la province lorgnent aussi le projet. 

À l’échelle de la province, la CPTAQ dit analyser « un peu plus de 300 demandes de morcellement de terres agricoles » chaque année.