Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
L’organisme Au cœur des familles agricoles (ACFA) veut mettre sur pied une formation pour mieux outiller les jeunes face aux enjeux de santé mentale en agriculture.
« On veut leur parler de l’importance du bien-être et leur fournir des outils dès le départ pour qu’ils puissent évoluer dans ce magnifique métier-là, mais avec les bons outils », explique Marie-Louise Lemire, présidente du conseil d’administration de l’organisme.
Cette mère de quatre enfants, qui est copropriétaire d’une ferme laitière avec son conjoint, confie qu’elle aurait aimé pouvoir avoir ce genre de formation à l’école pour savoir détecter les premiers signes pouvant mener à l’épuisement mental. « Si on avait été formés, peut-être que notre génération ne se serait pas rendue à 90 % de charge mentale trop élevée », dit-elle en faisant référence à un récent sondage effectué par les Agricultrices du Québec.
Ce cours, qui sera bâti au cours de la prochaine année de concert avec une école dans Chaudière-Appalaches, pourrait ensuite être offert dans tous les programmes de formation agricole à travers la province, espère ACFA, et ce, en collaboration avec les organismes de soutien à la santé mentale dans le milieu agricole. L’idée est de développer un axe de prévention, qui pourrait aider, ultimement, à diminuer les interventions pour les travailleuses de rang.
L’équipe souhaite d’ailleurs sortir du milieu agricole pour sensibiliser l’ensemble du Québec à la cause et ainsi élargir ses sources de financement, en allant cogner par exemple du côté des épiceries. « Car quand on mange, on veut consommer québécois, on veut des bons produits, donc tout le monde est concerné par cet enjeu », précise Mme Lemire.
ACFA compte sur un financement du Secrétariat à la jeunesse du Québec et prépare une campagne de sociofinancement sur la plateforme de La Ruche pour concrétiser ce vaste projet.
Une restructuration pour « mettre les priorités dans le bon ordre »
La direction générale d’Au cœur des familles agricole a récemment changé de visage avec l’arrivée de Marise Cotnoir, une ancienne directrice d’école, qui occupe ce rôle par intérim depuis quelques semaines. La présidente du conseil d’administration, Marie-Louise Lemire, signale que ce changement et plusieurs autres, dont l’arrivée de plusieurs nouvelles figures au sein du conseil d’administration de l’organisation, surviennent dans un tournant pour l’organisme. Ce dernier a grandi très rapidement, étant donné que l’équipe de travailleuses de rang est très sollicitée. « Ce qu’on a fait, c’est une pause pour évaluer nos priorités, nos dossiers, nos engagements, et on va repartir du bon pied, parce que là, ça devenait trop gros, trop vite. C’est une restructuration afin de repartir et de mettre les priorités dans le bon ordre », dit-elle.