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Cinq ans après avoir pris naissance à l’école Louis-de-France, à Trois-Rivières, un programme pédagogique subventionné par Québec, qui intègre des notions théoriques et pratiques sur l’agriculture au cursus scolaire des enfants, a pris du galon. Ce sont désormais 7 500 élèves de la maternelle à la sixième année, issus de 36 établissements différents, qui en bénéficient.
« Il y a beaucoup d’écoles qui appliquent, tellement qu’on ne peut pas prendre tout le monde. On doit en refuser », affirme Annie Christine Boucher, responsable des communications et du développement philanthropique à l’organisme AgrÉcoles, qui chapeaute le programme L’agroalimentaire s’invite à l’école.
En 2022, 17 écoles primaires du Bas-Saint-Laurent, de la Capitale-Nationale, du Centre-du-Québec, de la Mauricie et de Montréal adhéraient au programme. Deux ans plus tard, le projet est également présent dans Lanaudière et en Estrie, et intègre 19 établissements de plus. L’objectif est d’attendre un bassin de 100 écoles d’ici 2029. D’ailleurs, Québec a prévu 10 M$ sur cinq ans dans son plus récent budget pour aider AgrÉcoles à y parvenir.
Annie Christine Boucher explique que des « agroéducateurs » sont embauchés par l’organisme pour veiller au déploiement des activités dans les établissements. Chacun doit s’occuper d’un nombre minimum de classes, souvent dans deux écoles et plus.
Des espaces de culture en bacs sont entre autres aménagés sur le site des écoles participantes. Pour chaque niveau, une thématique différente est prévue. En première année, par exemple, l’apprentissage est dirigé vers les légumes et en cinquième année, vers les céréales. À la rentrée, en septembre, les enfants récoltent ce que la cohorte précédente a semé à la fin de l’année scolaire.
Le programme est déployé de sorte que les écoles, après quelques années, parviennent à l’appliquer sans l’aide d’un accompagnateur d’AgrÉcoles. Le soutien aux classes qui en sont à leur quatrième année, en 2024, est par exemple réduit afin que le personnel scolaire devienne autonome. « C’est une phase d’essai. Au début, on pensait arrêter l’accompagnement après trois ans, mais on se rend compte que les écoles ont encore besoin de soutien, alors on s’adapte », explique Mme Boucher.