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Les ventes de produits biologiques semblent avoir atteint un mur, mais peuvent encore croître si le gouvernement fixe des cibles plus élevées, estime Normand Poniewiera, directeur général de l’Institut national d’agriculture biologique et administrateur de la Filière biologique du Québec, un organisme qui regroupe différents intervenants, dont des transformateurs.
« Si le gouvernement veut atteindre des cibles de réduction des pesticides, des cibles environnementales, de santé publique et de santé pour nos producteurs, il faut qu’il ait des cibles pour augmenter la consommation de produits bio. S’il y a une volonté politique, par exemple de payer une partie de la prime, selon moi, il n’y a aucun doute qu’à prix égal, le consommateur choisit le bio. Je pense que le MAPAQ [ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec] va devoir faire un pas de plus pour le bio. On est rendu là », affirme M. Poniewiera.
Même discours chez Martin Caron, qui préside la Table de développement de la production biologique, un regroupement chapeauté par l’Union des producteurs agricoles (UPA).
Le président de l’UPA demande au MAPAQ un programme pour rétribuer davantage les bienfaits de la régie bio. Biodiversité, développement durable, circuits courts et autonomie alimentaire, énumère-t-il. « Nos fermes bio cochent plein de cases sans avoir de rétribution du gouvernement. »
Il réclame aussi un programme de sécurité du revenu bonifié pour les producteurs bio selon leurs différents revenus, de même qu’un programme d’assurance récolte adapté à leur réalité. Il aimerait par ailleurs que les fermes de proximité bio bénéficient du nouveau programme de 50 M$ du gouvernement québécois visant à soutenir les commerces de proximité dans les petites municipalités.