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Le Québec est passé maître dans l’art de produire des fromages de grande qualité, dont plusieurs qui ont remporté des concours internationaux. Nos fromagers se sont inspirés de ce qui se fait ailleurs pour confectionner leurs chefs-d’œuvre. Il y a toutefois un fromage qui a pris racine ici : le fromage en grains.
Un savoir-faire unique
La fabrication de fromage en sol québécois remonte à l’arrivée des premiers colons. Lorsque les Britanniques ont pris possession de la Nouvelle-France, la production de cheddar, un fromage prisé des Anglais, s’est implantée.
Il faudra attendre la Seconde Guerre mondiale, de 1939 à 1945, pour que les Québécois s’intéressent à ce produit de fromage obtenu avant l’affinage, le moulage et la presse*. Son faible coût de production et la facilité d’écouler les surplus de lait par sa fabrication ont séduit les fromagers. Quant aux consommateurs, c’est son aspect gras et salé qui les a conquis!
À l’origine d’un plat national
Le fromage en grains a d’abord été offert aux fêtards qui cherchaient de quoi se mettre sous la dent en fin de soirée, puis est devenu une collation prisée de la population générale. Vers la fin des années 1950, des amoureux du grain auraient commencé à demander aux restaurateurs de le mélanger à leur frite sauce. C’est ainsi que serait née la poutine!
Petit grain ira loin
Quelques fromagers sont parvenus à exporter leur fromage en grains en Europe et travaillent fort pour faire connaître ce produit unique. La poutine gagne elle aussi en popularité hors des frontières du Québec. Ce fromage qui fait skouic, skouic, bien que non affiné, devient de plus en plus raffiné!
*Source : La route du fromage en grains : un guide qui fait skouic, skouic, de Pascale Lévesque, Les éditions de l’homme, 224 pages, 2021.