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Pour se développer, la filière québécoise du raisin de table a besoin d’une association de producteurs, de même que d’une structure de distribution et de promotion afin d’approvisionner les épiceries, estime Gaëlle Dubé, une spécialiste en production de raisins en climat nordique.
Le producteur Étienne Gosselin abonde dans le même sens.
La page Facebook Raisin de table du Québec, qu’il administre, est présentement la seule forme de regroupement.
Besoin de meneurs
Gaëlle Dubé a tenté de soutenir les producteurs pour qu’ils se regroupent en 2020-2021, mais la pandémie a fait échouer le projet. Elle remarque qu’il est difficile de rassembler les producteurs de raisins de diverses régions, qui ont des visions différentes et des réalités différentes. De plus, elle constate que très peu en font un travail à temps plein. « On aurait pu y arriver, créer une association, mais c’est difficile de trouver des leaders qui vont mener le groupe et l’amener plus loin. Il y en a quelques-uns, mais pas suffisamment », mentionne-t-elle.
Bien que la régie de culture s’est améliorée et que des cépages performent bien au Québec, la culture du raisin demeure difficile à petite échelle et la rentabilité incertaine teinte la volonté des producteurs de s’associer, souligne Étienne Gosselin, de la Ferme 45e parallèle, à Stanbridge East, en Estrie.
La demande est là et il y a encore un engouement, assure Mme Dubé, qui est persuadée que des producteurs veulent faire pousser du raisin de table. Sauf qu’il manque le pas par en avant pour faire débloquer cette production, souligne l’agronome, qui a d’ailleurs lancé un guide technique en 2021 intitulé 19 raisins de table cultivés en climat froid – identification et culture. Une version numérique devrait d’ailleurs être accessible au cours des prochains mois, précise-t-elle.
En ce moment, Gaëlle Dubé demeure en France afin de parfaire ses connaissances sur la culture de la vigne. Elle constate que pour les Français, consommer du raisin de table produit localement est naturel, et ce fruit s’insère dans la succession de récoltes maraîchères. Les Québécois apprécient le temps des fraises ainsi que ceux du maïs sucré et des pommes, fait-elle valoir. Pourquoi ne pas ajouter le temps du raisin québécois à leur calendrier?