Le météorologue André Monette y va de prévisions optimistes pour octobre : une première moitié de températures dans les moyennes saisonnières suivie d’une deuxième moitié plus chaude que la normale.  « On devrait dépasser la normale pour les heures d’ensoleillement. On ne prévoit pas un mois d’octobre avec du temps gris », dit le chef du service de météorologie chez MétéoMédia. 

Octobre commencera toutefois avec un léger front froid qui contrastera avec les températures au-dessus des 24 °C enregistrées en septembre. « Il n’y aura pas de vortex polaire ou de grosse descente d’air froid, mais une chaleur qui sera plus centralisée sur les Prairies et l’Ouest canadien pendant les premiers sept à dix jours, qui mettra le Québec plus en retrait [de la chaleur] », ­précise-t-il. Le météorologue ne prévoit pas d’avertissement de gel pour cette période dans l’ensemble des régions. Le passage de temps plus frais devrait par contre apporter des précipitations. 

Par la suite, la crête qui était dans l’Ouest canadien se dirigera vers le Québec, faisant grimper le mercure par rapport aux moyennes habituelles d’octobre. Pas de 30 °C à l’horizon, mais les modèles météorologiques anticipent une vague de douceur prolongée, laquelle devrait combattre la baisse des températures qui prévaut habituellement dans cette portion de l’automne. André Monette ne dit pas que toutes les journées entre le 10 et le 31 octobre seront au-dessus de la normale; des journées plus fraîches pourraient s’insérer dans le décor, mais leur présence sera de courte durée, prévoit-il. 

Ce temps généralement stable et doux devrait en faire un mois d’octobre moins venteux et arrosé que la moyenne.

L’absence de gros contrastes de températures ou de dômes d’air froid évitera de créer des trajectoires actives et pluvieuses, sauf, bien sûr, si la queue d’une tempête tropicale touche le Québec. 

L’un des mois de septembre les plus chauds

Fidèle à plusieurs autres mois de 2024, septembre aura été plus chaud que la majorité des mois de septembre comptabilisés depuis le début des registres météorologiques. 

La première moitié, un peu plus fraîche et arrosée, comme en témoignent les précipitations de la fête du Travail, a fait place à une deuxième moitié de septembre phénoménale pour sa quinzaine de journées ensoleillées, dont plusieurs au-dessus des 24 °C, selon les régions. « Le mois n’est pas encore terminé, mais on devrait finir dans le top 5 des mois de septembre les plus chauds », affirme André Monette, en entrevue avec La Terre, le 25 septembre. 

Les nombreuses journées affichant des températures de sept à huit degrés au-dessus des normales de saison ont été vécues un peu partout au Québec, signifie-t-il, ajoutant que le temps doux et stable a repoussé les systèmes de précipitations. Si bien que l’ensemble du Québec devrait terminer le mois sous la moyenne habituelle de son pluviomètre. Le Saguenay–Lac-Saint-Jean et le Bas-Saint-Laurent pourraient même avoir connu le mois de septembre le plus sec de leurs annales météo.