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Pour une deuxième année consécutive, les grandes quantités de pluie reçues cet été ont fait des ravages dans les champs de pois verts du Québec cultivés pour le transformateur Nortera.
« Dans le pois, ç’a quand même été difficile. Dans le haricot aussi. Ce sont des productions qui ont eu de la misère avec l’eau qu’on a eue », a exprimé Robert Deschamps, directeur agro-industriel du Québec pour Nortera, le 20 septembre, alors que les récoltes de haricots destinés à la transformation achevaient. Celles de pois étaient terminées depuis la première semaine d’août.
L’an dernier, rappelons-le, un record de 40 % des superficies de pois verts semés au Québec avaient été laissés au champ, principalement en raison de la pluie incessante de juillet, qui avait compliqué les récoltes. Cette saison, le transformateur compile 31 % de champs abandonnés dans cette culture, sur les 3 035 hectares qui ont été semés à travers la province. Cette fois, ce sont les coups d’eau importants qui ont fait mal.
Le président des Producteurs de légumes de transformation du Québec, Pascal Forest, est préoccupé par ces deux années consécutives d’abandons majeurs de pois. « On voit que les changements climatiques frappent de plus en plus fort et fréquemment. Des abandons comme ça, ça ne peut pas être une bonne nouvelle », réagit-il.
En revanche, comme les récoltes ont été abondantes dans cette production en Ontario et aux États-Unis, où Nortera possède aussi des usines, Robert Deschamps ne prévoit pas manquer de pois pour la fabrication de produits surgelés et en conserves, puisqu’il pourra aller en trouver ailleurs.
Une dure année pour les haricots aussi
Par contre, pour certains types de haricots qui ne sont cultivés qu’au Québec, l’approvisionnement du transformateur pourrait être plus serré, note-t-il. Les coups d’eau de juillet, puis Debby, qui en a ajouté une couche en août, ont aussi malmené cette culture. Historiquement, de 7 à 12 % des récoltes de haricots sont laissés au champ par saison, alors qu’en 2024, on compile entre 15 et 20 % d’abandons sur les 2 428 hectares qui ont été semés.
Le maïs sucré s’en tire mieux
Le maïs sucré destiné à la transformation, qui est cultivé sur une plus longue période que les pois et les haricots, a mieux résisté, en général, aux excès de pluie. « La plante s’en est mieux sortie. Au moment où les pluies sont tombées en juillet et en août, le système racinaire était bien établi déjà; ç’a bien passé », rapporte Robert Deschamps. La chaleur et l’ensoleillement aux bons moments, par ailleurs, ont favorisé les rendements dans cette culture. Les récoltes, qui ne sont pas tout à fait terminées, s’annoncent bonnes. « On prévoit faire nos volumes », dit-il.