Partenaire de La Terre 25 septembre 2024

Les œufs dans la culture populaire


Vous connaissez les expressions « Je repars en œuf » et « J’craque pour toi, mon coco »? Ces slogans publicitaires font désormais partie de la culture québécoise. Ce succès populaire symbolise la pertinence de la promotion de l’œuf depuis ses tout débuts.

Le président fondateur de la FPOQ, Ovila Lebel, se montre visionnaire quand il réclame de l’Union catholique des cultivateurs, dès 1966, des ressources spécialisées en marketing et en relations publiques. Selon lui, l’information publique sur les vertus de l’œuf dans une saine alimentation doit faire partie de la mission des producteurs. 

Les premières campagnes de promotion s’appuient sur l’achat local. Elles insistent sur la provenance et la qualité des œufs du Québec. Elles atteignent si bien la cible que la Fédération gagne un prix du public en 1978 au concours du Coq d’or du Publicité Club de Montréal pour l’affiche de sa campagne « L’un de ces œufs est un produit du Québec ».

L’un des premiers coups d’éclat de la FPOQ se passe le 24 mars 1972 à la Maison Dupuis Frères. Ce jour-là, sœur Berthe Sansregret, connue à l’époque pour ses livres de recettes et ses émissions de cuisine, propose des dégustations aux clients pendant plus de trois heures avec des interventions en direct à la radio.

Au fil des années, la Fédération développera ainsi des promotions et des événements de dégustation avec les chaînes d’alimentation qui feront sensation. 

Contrer la désinformation

La FPOQ doit cependant ajuster son message dans les années 1980. Au lieu de vanter les qualités de l’œuf, elle doit plutôt s’efforcer de contrer les effets dévastateurs d’un reportage de la revue américaine Time. 

Citant des études médicales, le magazine établit un lien entre les œufs et les dangers du cholestérol sanguin, source de maladies cardio-vasculaires. La confiance des acheteurs est alors ébranlée et se traduit par une baisse de la consommation.

Pour combattre ce préjugé défavorable, la Fédération se voit obligée jusqu’à la fin des années 1990 de consacrer d’énormes efforts de publicité dans les magazines féminins et les réseaux de télévision. Elle fait appel à des nutritionnistes et à d’autres professionnels de la santé pour défendre la réputation de l’œuf.

En 1999, le magazine Time fait finalement amende honorable avec un reportage qui rétablit les faits scientifiques. L’œuf est un aliment bon pour la santé sans effet néfaste.

Le marketing au 21e siècle

Forte du succès de son offensive « anticholestérol », la Fédération peut retrouver dans les années 2000 un discours positif pour rappeler aux consommateurs que l’œuf est la protéine par excellence puisqu’elle est à la fois peu coûteuse, nutritive et bénéfique pour la santé. De plus, la Fédération élargit le bassin de consommateurs auxquels elle s’adresse. 

La Fédération cible d’abord les étudiants en s’associant à leurs équipes universitaires. Comme ce sont de jeunes adultes qui, pour plusieurs, en sont à leurs premières expériences culinaires en appartement, le message de la Fédération mise sur l’aspect économique de cette protéine qui permet une récupération rapide tout en donnant de l’énergie. 

Pour renforcer ce message, la Fédération conclura plus tard des partenariats avec les trois plus grandes équipes sportives professionnelles de Montréal, soit le Canadien, les Alouettes et l’Impact. 

L’œuf répond également aux besoins des familles qui désirent des recettes simples, rapides et économiques autant pour les lunchs et les collations que pour tous les repas de la journée. L’œuf peut aussi servir d’inspiration aux travailleurs et aux professionnels à l’affût des nouvelles tendances culinaires. Il offre également des repas énergiques aux sportifs à la recherche d’un maximum de protéines.

C’est dans cette optique que la Fédération a développé un partenariat avec l’émission matinale de TVA Salut Bonjour, qui rejoint chaque jour près d’un million de téléspectateurs. Cette entente a notamment permis de présenter de nouvelles recettes pour redécouvrir l’œuf à un coût économique, sans négliger son apport à l’achat local. 

Ces apparitions à l’émission matinale la plus regardée au pays ont également permis de démocratiser le fameux code de traçabilité introduit dans les années 2010. 

En plus de mettre en valeur l’aspect local cher aux Québécois, le code constitue bien entendu un outil de traçabilité, mais aussi il permet au consommateur de savoir par quelle famille de producteurs les œufs dans son réfrigérateur ont été produits. 

Des recettes ont également été publiées dans plusieurs médias importants comme La Presse, Ricardo, Magazine 5-15 ou encore Trois fois par jour, ainsi que sur les réseaux sociaux, pour promouvoir les avantages de consommer des œufs à toute heure du jour. Ces mêmes recettes sont présentes sur le site internet œuf.ca, dont la popularité atteint un million de pages vues par année. 

Enfin, pour démontrer que les producteurs d’œufs du Québec sont présents dans le quotidien de tous les Québécois et, du même coup, souligner le 60e anniversaire de la FPOQ, une publicité a été diffusée pour une première fois lors du Bye bye 2023, la traditionnelle revue annuelle d’ICI Radio-Canada.