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Des changements apportés au système de ventilation et de contrôle d’ambiance dans les installations du Centre d’insémination porcine du Québec (CIPQ) ont eu un effet plus profitable que prévu sur la qualité et la quantité de la semence récoltée et distribuée chez 350 producteurs porcins à travers le Québec.
À son arrivée en poste, en 2023, Alex Gilbert, directeur des opérations au CIPQ, a demandé l’aide de son collègue Francis Pouliot, responsable des infrastructures de recherche et expert en ventilation dans les bâtiments porcins au Centre de développement du porc du Québec (CDPQ), pour revoir les systèmes de ventilation désuets des trois sites de production du CIPQ, situés à Saint-Lambert (Chaudière-Appalaches), Roxton Falls (Estrie) et Saint-Cuthbert (Lanaudière).
Ces optimisations, combinées au remplacement d’un ancien système de chauffage au propane, ont globalement permis de faire passer la température ambiante des sites de production de 22 °C à 17 °C, en plus de réduire de près de 90 % les coûts de consommation énergétique. « On a donc eu un impact sur les plans financier, environnemental et de bien-être animal », affirme-t-il.
L’ensemble du projet a requis un investissement de 1 M$, mais une partie a pu être couverte par une subvention de 400 000 $ du Programme de transition énergétique du ministère de l’Environnement du Québec.
Des effets sur toute la chaîne de production
La productivité des verrats s’est par la suite accrue significativement, avec une augmentation du nombre de doses produites par éjaculat, ce qui a permis au CIPQ de garder moins de verrats sur le site, précise Alex Gilbert. De plus, les taux de rejet pour la mauvaise qualité de la semence ont aussi diminué de manière importante. « Avant, on avait des taux de rejet de 13 à 15 %. Maintenant, on est autour de 5 à 8 %. Pendant la période estivale, notre taux de rejet était de 18 à 20 %. Maintenant, il est à 8 % », détaille-t-il.
Des effets positifs ont également été constatés plus loin dans les chaînes de production, puisque les 32 000 doses de semence prélevées par semaine au CIPQ sont distribuées dans une grande partie des maternités porcines de la province, dont certaines appartenant à de gros joueurs de l’industrie, comme le Groupe Cérès ou Olymel. « Plusieurs nous ont appelés pour nous demander ce qui se passait, parce qu’ils ont remarqué une plus grande productivité des truies et une meilleure qualité génétique dans l’ensemble », rapporte Jacques Faucher, qui assume, depuis 2022, le double rôle de directeur général du CIPQ et du CDPQ. Il se félicite d’ailleurs de la synergie qui s’est créée entre les deux infrastructures porcines, notamment pour le partage d’expertise. « C’est profitable pour tout le monde, car c’est justement le rôle d’un centre d’insémination porcine d’améliorer la compétitivité d’une filière », estime-t-il.